Secrétaire général du Rassemblement action jeunesse (RAJ), secrétaire national aux mouvements sociaux au FFS et élu de ce même parti à l'Assemblée de wilaya d'Alger, Hakim Addad se plaint de pressions visant à l'écarter de son poste de travail à Algérie Poste. Il nous a même indiqué, hier, que la commission paritaire, chargée de “traiter” son dossier, a décidé de son licenciement sans qu'il en soit informé officiellement. C'est par le biais d'un autre canal qu'il aurait appris la triste nouvelle, insiste-t-il. Ce que dément catégoriquement le responsable de la communication d'Algérie Poste, M. Nourreddine Boufennara, que nous avons pu joindre hier. Ce dernier affirme que la commission en question s'était réunie dimanche dernier pour statuer sur le dossier, mais pour le moment, relève-t-il, le procès-verbal n'a pas été diffusé. Ceci dit, M. Boufennara tient à démentir toute coloration politique du traitement de ce dossier et estime que la responsabilité incombe totalement au plaignant qui n'a pas fourni à son employeur les documents réclamés par l'administration et ayant trait à son niveau d'instruction. Hakim Addad, en revanche, affirme, pour sa part, flairer dans le comportement de l'administration des relents de représailles pour son activisme politique. Sa “mésaventure” a commencé, d'après lui, en août dernier avec le départ de Ghania Houadria de la direction générale d'Algérie Poste. Hakim Addad, qui était un de ses assistants en communication, admet qu'il s'attendait à ce qu'il ne figure pas sur la liste des assistants du nouveau directeur. Mais, de là à subir ce qu'il considère comme des “traitements humiliants”, cela, vraisemblablement, il ne l'imaginait même pas. D'après son témoignage, il est relevé de ses fonctions d'assistant au DG moins d'une semaine après l'installation du nouveau directeur. Lui qui pensait que ses tourments allaient prendre fin, il recevra, moins d'un mois après, soit le 8 septembre 2008, deux décisions. La première lui annonce sa rétrogradation de cadre supérieur à un simple agent administratif et l'autre une suspension de son poste jusqu'à ce qu'il complète son dossier administratif. Pourtant, selon ses dires, il avait demandé un peu plus de temps pour pouvoir compléter son dossier, vu que certains documents se trouvent en France où il avait travaillé durant quelques années. Mais, la messe semble déjà dite. Un jour seulement après avoir pris connaissance du contenu de ces décisions, c'est-à-dire le 9 septembre, la décision est prise de le traduire devant la commission de discipline sans que cela soit notifié au concerné. Et ce n'est que le 30 du même mois, alors qu'il se présente à la direction générale pour déposer son recours de la décision de suspension, qu'il l'apprendra. La commission de discipline s'est réunie le 22 octobre sous la présidence du directeur des ressources humaines, mais aucune notification, selon Hakim Addad, ne lui a été faite. Une version que tient à démentir M. Boufennara qui considère qu'“il n'y a même pas de cas Hakim Addad”. “Après l'arrivée du nouveau directeur général, l'administration a proposé à M. Addad une affectation à la direction des études chargée de la philatélie. Ce qu'il a accepté. Mais pour pouvoir le reclasser et lui donner un salaire en rapport avec sa nouvelle fonction, il devait fournir un dossier administratif. Il n'a pas obtempéré”, explique le responsable de la communication d'Algérie Poste. Pour lui, M. Addad a eu largement le temps depuis le mois d'août de fournir un dossier administratif pour pouvoir être régularisé. Hakim Addad qui déclare faire les frais de ses opinions politiques se dit déterminé à ne pas se laisser faire. Après mûre réflexion, il a décidé d'intenter une action en justice “afin de se faire rétablir dans ses droits”. H. SaIdani