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Virée dans le tourisme saharien
A quatre heures de Paris, « le plus beau désert du monde et le moins cher »
Publié dans El Watan le 18 - 11 - 2008

Le déplacement du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani, à Tamanrasset le 8 novembre, puis à Djanet le lendemain pour lancer la saison touristique du Sud 2008-2009 a coïncidé avec l'inauguration de la reprise du vol Paris-Tamanrasset de Air Algérie après une interruption de dix ans.
Ce qui ne peut être que de bon augure pour la promotion du tourisme saharien, d'autant que l'Etat, à travers le Plan qualité tourisme des pôles Tassili du Hoggar et Tassili N'ajjer présenté aux opérateurs le 9 novembre par Cherif Rahmani, manifeste sa volonté de promouvoir le tourisme dans cette région de l'Algérie de toute beauté mais largement méconnue du marché touristique international. Son développement nécessite des moyens conséquents, une politique hardie, une stratégie cohérente. A ce jour, la présence des institutions publiques a été plus forte dans le tourisme balnéaire, alors que le tourisme saharien est essentiellement le fait de l'initiative privée. Le tourisme est un levier du développement économique de la région, affirment ceux qui œuvrent localement, au quotidien, à son éclosion et que nous avons rencontrés à la faveur du vol inaugural Paris-Tamanrasset de Air Algérie. « Nous ne sommes pas pour un tourisme de masse mais pour un tourisme de qualité et pour le développement de notre région », disent, unanimes, les directeurs des agences de tourisme de Tamanrasset, qui ont participé à l'organisation du séjour du groupe de journalistes et de tours operators invités du vol inaugural Paris-Tamanrasset de Air Algérie. « Pour réaliser un tourisme de qualité, qui est notre objectif, nous avons besoin que l'Etat nous aide, ne serait-ce que pour avoir des véhicules à des prix bonifiés. Avant, on ne nous recevait même pas en haut lieu ; maintenant, au moins, on nous écoute. Le ministre, Cherif Rahmani, s'est déplacé, nous lui avons fait part de nos problèmes », affirme Mokhtar Zounga, président d'honneur de l'Association des agences de tourisme de Tamanrasset et avec le défunt Khirani à Djanet, un des deux pionniers du tourisme saharien.
Le tourisme, source de revenus pour les nomades
« Nous attendons beaucoup de notre ministre, nous espérons ne pas être déçus ». « Le plus grand problème, ce sont les véhicules, le reste on s'en occupe. Nous fournissons des toilettes chimiques, des lits, de l'eau, même s'il faut aller la chercher à 200 km de distance ». Nous avons commencé à monter des hôtels sahariens ambulants. Nous sommes aussi créateurs d'emplois », précise Mokhtar Zounga et d'expliquer que pour satisfaire les besoins de deux touristes, il faut six personnes. Le tourisme saharien fait aussi travailler les nomades. « Nous voulons qu'ils restent dans leurs localités, ils les connaissent. Ce qui n'empêche pas qu'on puisse être nomade et faire des études universitaires ». « Ce qui nous manque, c'est un personnel qui parle plusieurs langues. Pour ce faire, on attend une aide de l'Etat », ajoute Mokhtar Zounga. Touahria Ahmed Zaoui, directeur de l'agence Tazrouk séjour, est fondateur d'une fête qui rassemble depuis les années 80, la première semaine d'août de chaque année à Tazrouk, un village en altitude, les populations de la région. Le tourisme saharien fait travailler des chameliers, des guides, développe l'artisanat, indique-t-il. De son point de vue, la base du tourisme au Sahara c'est le transport aérien ; il aimerait aussi que les visas soient facilités. Sinon, pour développer l'activité touristique « la volonté existe, les hommes sont prêts et disponibles ». Olivier Terry, directeur de Terres de charme, qui connaît le Sahara algérien depuis 1998 considère que le tourisme « c'est le développement social », c'est aussi « de l'amitié », « d'abord une relation humaine puis commerciale ». Selon lui : « Le tourisme d'aventure n'a pas suffisamment grandi », sa clientèle est « une clientèle de seniors, on n'a pas réussi à trouver une clientèle jeune et de famille », « il faut une valeur ajoutée, il va falloir mettre en œuvre des concepts différents, des hébergements nouveaux, adaptés à une population jeune et de famille ». « Est-on capable de le faire ici ? Je pense que oui, c'est une valeur ajoutée et cela va créer des emplois. » Alain Quéré, directeur de la revue Voyages Plus découvre le désert où « l'espace et le temps prennent un autre sens ». Le désert a « des avenirs touristiques », estime-t-il. « Il y a un avenir pour un tourisme haut de gamme, mais aussi moyen en respectant le site et la population locale. Deux compagnies desservent chaque semaine cette partie du Sahara ; après, il faut que les infrastructures suivent. C'est un lieu exceptionnel. C'est une destination qui n'est pas bétonnée. » Alain Quéré relève une demande en France qui est en train d'évoluer. Il est à noter que la clientèle du tourisme saharien est essentiellement française.
La nature faite beauté
Une virée de deux jours (dimanche et lundi) dans les Tassilis du Hoggar, un des plus beaux sites de la wilaya de Tamanrasset, a été organisée par une trentaine d'agences touristiques membres de l'Association des agences de tourisme de Tamanrasset, à l'intention des journalistes et tours operators qui ont fait le déplacement de Paris à l'invitation de Air Algérie. Parmi les invités, il y avait aussi Eduardo Roldan, ambassadeur du Mexique en Algérie et Jean françois Fauveau, administrateur de la CFCIA et directeur d'Air France en Algérie, ainsi que les artistes Smaïn et Abel Jaâfri. Le convoi commence par emprunter la Transsaharienne sur environ 110 km puis la grande piste de In Azaoua sur une distance de 120 km environ pour arriver au site de Tagrera où un camp a été préalablement installé à proximité d'une imposante arche naturelle, sculptée par le vent. Une équipe comprenant un chef de camp, des responsables de tentes, des cuisiniers, des assistants, un électricien… a veillé au bien-être des invités. Par ce bivouac, il s'agissait de rappeler les grands déplacements nomades sahariens. Autour des tentes couvertes de tapis, des coupe-vents traditionnels ont été montés. En toile de fond, le massif de In Meskor. Un buffet froid attendait le groupe. L'après-midi a été consacrée à la découverte de la région Tagrera. Le soir, la délégation était conviée à un repas traditionnel comprenant de la chorba, des gigots cuits dans le sable, des grillades, sans oublier le traditionnel thé à la menthe. Au retour, même accueil attentionné et halte pour un déjeuner préparé dans un campement à mi-parcours par les agences de tourisme hôtes. Les responsables des agences de tourisme sahariens ont demandé à leurs invités français d'être les « ambassadeurs » de leur région auprès de « ceux qui, en France et en Europe, désirent venir découvrir ces immenses espaces sahariens qui, grâce à ce vol direct d'Air Algérie sont maintenant à quatre heures de Paris ». Ces agences opèrent dans le Hoggar, le Tassili du Hoggar, le massif de la Tefedest, l'Adrar Ahnet, le massif de Tesnou, de l'Immidir et aussi vers les régions de la Tadrart du Tassili des Ajjers. Elles réalisent pour leur clientèle toute une gamme de séjours allant du séjour de courte durée (8 jours) aux grandes expéditions sahariennes de plusieurs semaines : randonnées chamelières, méharées, voyages en véhicules tout-terrain, voyages à pied, séjours en campements, des voyages de pèlerinage par la visite de l'ermitage du père Charles de Foucauld (première maison en dur de Tamanrasset), du bordj et de l'ermitage de l'Assekrem Une trentaine d'agences membres de l'Association des agences de tourisme de Tamanrasset ont participé avec hommes, matériel, hébergement et financièrement au séjour du groupe ainsi que la commune de Tamanrasset, l'Office du parc national de l'Ahaggar et l'hôtel Tahat. Il est à noter que l'Association des agences de tourisme de Tamanrasset a été créée en 1983 pour organiser l'activité et la labelliser d'une certaine manière, sensibiliser ceux qui s'y adonnent à aller dans le sens du haut de gamme. 84 agences en sont membres.


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