A la faveur de la réalisation de l'ambitieux projet de réhabilitation des chemins de wilaya (CW) 115 et 152, axes routiers qui ont conféré à cette commune de près de 15 000 âmes, son véritable rôle de carrefour entre les daïras de Chelghoum Laïd, Ferdjioua, Bouhatem et Mila, Aïn Melouk est sortie de l'anonymat au grand soulagement de sa population. Or, force est de convenir qu'il reste beaucoup à faire dans cette paisible localité qui est, avec Oued Athménia, la deuxième commune relevant de la daïra de Chelghoum Laïd. Les aspirations et les demandes sont nombreuses, mais non moins légitimes. Et pour cause, a indiqué Ramdani Brahim, P/APC de Aïn Melouk qui déclare : « Il faut avouer que la couverture sanitaire est faible, à l'image du centre de santé, réhabilité en polyclinique, mais qui pâtit du manque de techniciens de radiologie, d'une ambulance et de personnel pour les besoins de fonctionnement des urgences de nuit. La maternité, quant à elle, tourne avec une seule sage-femme, d'où la nécessité impérieuse d'un service de gynécologie ». Et d'ajouter : « A chaque fois qu'il y a des campagnes de vaccination et des visites scolaires périodiques, nous mobilisons à plein temps l'ambulance affectée à l'APC pour prêter main forte au secteur de la santé ». A cet effet, notre interlocuteur dira : « Nous souhaitons vivement la mise en service de la salle de soins de Mechta Bazat », distante de 7 km du chef-lieu de la commune. Une défection qui oblige les riverains à se rendre à Aïn Melouk pour de simples pansements ou des injections. En matière d'habitat rural, les responsables communaux ont fait part de leur incompréhension vis-à-vis du programme de proximité de développement rural intégré (PPDRI) qui, contrairement aux Mechtas de Aïn Rezouane et Ouled Salah, « n'a pas profité aux agglomérations, telles Tabesbast, Draâ Tebbal, Aïn Derfoul, qui présentent, d'après leurs dires, les mêmes spécificités rurales que les deux premières citées ». Le programme du LSP, qui a fait une petite incursion dans la région, s'est traduit jusqu'ici par la réalisation de 40 unités achevées et censées être livrées au mois de mars dernier, mais sans pour autant que l'installation des réseaux soit menée à son terme, ceci en attendant le lancement de 60 autres logements du même type, dont le choix de terrain a déjà été dégagé. L'on indique, d'autre part, que la couverture en AEP avoisine les 80%. Toujours est-il qu'avec un seul château d'eau de 200 m3 qui date de 1974, les besoins en eau potable sont loin d'être satisfaits, d'où la nécessité, selon l'avis des élus, de construire un château supplémentaire de 1 000 m3. Au chapitre des consolations, la commune a bénéficié d'un projet sectoriel de réalisation d'un nouveau forage, dont la concrétisation incombe au secteur de l'hydraulique. Enfin, la question relative à l'impératif de construction d'un nouveau siège de l'APC se pose avec acuité, dès lors que l'infrastructure actuelle, qui n'est qu'une annexe administrative qui date de 1985, ne répond plus aux normes inhérentes à pareille institution.