Le cadre de vie habituellement serein de la commune de Aïn Melouk s'est sensiblement dégradé depuis la mise en exploitation, voilà près de quinze années, d'une vingtaine de carrières implantées à quelques encablures au sud-est de la localité. L'utilisation de puissants explosifs pour les besoins de fonctionnement de ces unités de production d'agrégats, de gypse et de graviers (toutes granulations confondues) n'a cessé d'empoisonner la vie des riverains qui se plaignent des désagréments causés par les déflagrations assourdissantes, les fissurations occasionnées aux constructions et le taux alarmant de la pollution qui en découle, selon les villageois et les élus. Dans la même veine, l'on nous affirme que le flux quotidien de centaines de gros tonnages assurant des rotations entre les carrières et plusieurs wilayas de l'Est du pays sont si denses que les deux principaux axes routiers de la commune, les CW 152 et 115, ont été totalement détériorés jusqu'à en devenir impraticables. Cette problématique amplifiée par la grogne populaire a rendu urgent l'impératif de totale rénovation du CW 115 allant de Aïn El Kadi (oued Athmenia) à Chelghoum Laïd via Aïn Melouk, soit un parcours de 22 km, moyennant une enveloppe financière qui dépasse les 450 millions de dinars. Un chantier de bon augure bien salué par la population, d'autant plus que Aïn Melouk a bénéficié de l'inscription d'un projet de raccordement au gaz naturel au titre du plan quinquennal 2005/2009. Les autorités locales souhaitent, de leur côté, un développement intégré pour cette commune qui, en plus des agressions sonores et de la décadence de l'environnement, pâtit du mal-vivre et du déficit en équipements publics. Le taux de réhabilitation des deux tronçons routiers a, quant à lui, atteint les 70%, estime le directeur des travaux publics, Nour Eddine Boubaâ.