S'étendant sur une superficie de plus de 72 km2, avec une population estimée à 36 000 âmes éparpillées sur une quinzaine de villages, la commune de Chaâbet possède de vastes terres agricoles. Le taux des terres exploitées est de 70% de la surface utile globale, y compris celle de l'agriculture de montagne. La région est connue pour la culture maraîchère, céréalière et arboricole. L'olivier et le figuier ont une place privilégiée dans toute la région. D'ailleurs, les habitants sont contents que la récolte oléicole s'annonce bonne cette année. L'année passée, un quintal d'olives donnait 10 litres d'huile. Cette fois, les agriculteurs s'attendent à mieux. Ici, on nous dit que « cette année la saison est généreuse comparée à l'année précédente ». Un autre paysan d'Aït Ibrahim déplore la destruction d'un nombre important d'oliveraies qui sont parties en fumée lors des derniers incendies qui ont ravagé une bonne partie de la Kabylie. A Oued Bouiri, l'agriculture est l'occupation principale des habitants. Les paysans de Aït Saïd nous en parlent avec ferveur. Âmi Moh, un fellah saisonnier, nous dit que le travail de la terre est sa passion. Il nous dit : « La culture de produits saisonniers se prépare tôt l'hiver. Cela permet de récolter en été la production, comme la tomate et le poivre. Ce qui peut l'aider à surmonter une partie de ses problèmes. Celui du chômage notamment. Mais beaucoup de problèmes se dressent sur le chemin des agriculteurs. A commencer par les aides de l'Etat qui tardent à venir. Au moins pour soutenir les paysans financièrement afin qu'ils puissent faire face aux cas de « catastrophes » comme ce fut le cas pour la tomate cette année. Les agriculteurs se plaignent aussi de problèmes relatifs à la vente de leurs produits.Il n' y a aucun marché couvert à Chaâbet. Cela rend la vente de produits agricoles difficile, surtout pour les petits paysans qui voient que leur chiffre d'affaires diminue d'année en année. La flambée des prix des semences et des produits chimiques comme l'ammoniaque ont obligé des paysans à renoncer peu à peu à leur « occupation favorite ».