La dernière réactualisation du plan Orsec de la wilaya de Skikda remonte à l'année 2001. Autant dire que le plan n'existait que sur le papier, même si la pérennité de l'administration ne devrait aucunement altérer l'essentiel. Plusieurs membres de la composante du plan ont quitté depuis Skikda et l'absence, presque évidente d'un suivi rigoureux dans sa mise à jour ont été dénudés par les inondations du mois de novembre dernier. Lors de ce sinistre qui avait occasionné plusieurs dégâts matériels, l'intervention des uns et des autres se faisait presque sur le tas, sans coordination. L'étendue des zones inondées ne fera que compliquer une situation déjà assez confuse. On assista même à un dysfonctionnement criant des interventions, ce qui ne fera que retarder les secours et les rendre par la suite carrément caducs. Il fallait certes préserver l'essentiel, mais le déclenchement d'un plan Orsec ajusté aurait permis au moins d'homogénéiser les interventions et de fructifier les efforts. Forte de cette malheureuse expérience, la wilaya de Skikda vient de prendre des mesures significatives, afin d'éviter tout autre désagrément. A cet effet, une réunion intersectorielle a été tenue dernièrement pour amener l'ensemble des intervenants concernés par les modules du plan à « réviser leur copie ». Déjà, les démarches visant à préparer et à mener les actions d'interventions ont été définies et les rôles répartis. Les tâches relatives aux douze modules du plan ont été scindées en deux missions complémentaires. D'abord un volet préventif consistant à identifier les zones à risques, les cours d'eau à curer ainsi que la préparation et l'identification de l'ensemble des moyens. Cette charge est revenue à un ensemble de directions de l'exécutif (les travaux publics, l'hydraulique, l'urbanisme...) Le deuxième volet concerne l'intervention elle-même. Il est pris en charge par la Protection civile, les secteurs sanitaires de la wilaya, le transport... Pour une responsabilisation directe, les douze modules du plan Orsec seront chapeautés par le premier responsable de chaque direction concernée. Ainsi, la direction de l'hydraulique s'est vu confier l'élaboration d'une cartographie des zones sensibles ; la direction des travaux publics aura à s'occuper du réseau routier et la direction de l'administration locale aura à mobiliser les moyens matériel et financier. Quant aux interventions directes et à l'organisation des opérations de secours et de sauvetage, elles seront assurées par la direction de la Protection civile. En plus de cette mise à jour d'un plan qui faisait figure d'une simple formalité administrative laissée depuis aux archives, il a été décidé d'entamer déjà un cursus de rattrapage au profit des membres du plan Orsec. Le directeur de la Protection civile de la wilaya aura à organiser des journées de vulgarisation au profit des membres du plan, afin de leur permettre de se familiariser avec les rudiments techniques et pratiques de leur mission, dans le cadre collégial du plan. Des exercices de simulation ont également été programmés. Ils devraient se référer aux risques majeurs propres à la wilaya et aux moyens à mettre en œuvre pour une meilleure circonspection.