Comme à chaque chute de pluies, les salles de cours du CEM Arezki Boudjemâa d'Adekar sont quasiment toutes inondées. L'eau s'infiltre de partout : fenêtres, toit, système d'évacuation… Cet établissement qui a ouvert ses portes en 1999 n'a rien d'un établissement nouveau. Comme à l'accoutumée, les élèves sont libérés en attendant la clémence du ciel. Pourtant, quelques semaines seulement après la rentrée scolaire, la section syndicale et l'association des parents d'élèves (APE) ont tiré la sonnette d'alarme pour rappeler aux autorités concernées toutes les difficultés auxquelles font face les collégiens et les enseignants dans leur travail. L'étanchéité défectueuse, le manque de chauffage, l'insuffisance du personnel de service, auxquels vient s'ajouter l'absence d'un chef d'établissement depuis maintenant trois semaines, « paralysent totalement l'établissement », disent unanimement les représentants des deux organisations. « Il n'est plus question d'attendre encore, d'autant plus que les problèmes du CEM sont connus de tous et datent de plusieurs années » s'emporte le président de l'APE, dont les membres ont fait observer une journée sans cours à leur enfant et tenu un rassemblement de protestation devant l'établissement, mardi dernier. La directrice de l'Education, a, faut-il le rappeler, reçu le syndicat et les parents d'élèves le 26 octobre dernier. « Nous avions été rassurés, à ce moment-là, mais depuis aucun acte concret n'a été constaté sur le terrain alors que la situation requiert des mesures urgentes », s'accordent à dire les représentants des travailleurs et des élèves. Pour rappel, plusieurs enveloppes financières d'un montant de près de 4,5 millions de dinars ont été allouées pour les différentes réparations et autres aménagements, mais l'argent demeure « bloqué » au niveau des institutions chargées de sa gestion et les travaux tardent à voir le jour.