Une campagne d'inspection est déclenchée dans l'ensemble des établissements scolaires et de formation de la wilaya de Béjaïa. Elle intervient après la survenue d'une intoxication alimentaire au niveau d'une école primaire dans la ville de Béjaïa le mois passé, un fait qui n'est pas sans mettre les autorités locales et sanitaires en état d'alerte pour prévenir la reproduction de tels épisodes ailleurs dans la wilaya. À vrai dire, les bonnes conditions de scolarité ne sont pas tout le temps réunies à en juger par les constats établis par les commissions d'inspection qui font ressortir qu'un nombre non négligeable d'établissements qui présente des dégradations pour le moins considérables. Certains constats font part de mobiliers vétustes, fissurations de murs et plafonds, usure de la peinture et des revêtements, moyens de chauffage défectueux, présence de moisissure et d'humidité, manque d'étanchéité, infiltrations d'eaux pluviales, insuffisance d'alimentation en eau potable. Un état de fait qui n'est pas sans faire réagir les autorités de la wilaya. Dans une correspondance adressée aux différents secteurs concernés, le premier magistrat de la wilaya met le point sur la nécessité de renforcer les opérations de contrôle et d'inspection des établissements scolaires afin de les prémunir de tout risque de contaminations collectives. Dans des rapports transmis par les services de la prévention générale du secteur de la santé, concernant l'enquête épidémiologique effectuée en 2008, il a été constaté un accroissement du nombre de cas d'intoxication alimentaire collective. « L'apparition de ces cas et d'autres sporadiques de fièvre typhoïde, la dégradation constatée de l'hygiène et de la salubrité publique au niveau des établissements scolaires, et le manque de dynamisme des bureaux d'hygiène communaux, constituent autant de facteurs de nature à générer l'éclatement » de ces cas, est-il signifié dans la correspondance du wali adressée à la direction de l'Education, aux autorités locales et aux services de la Santé. Ainsi, il est clairement demandé de renforcer le contrôle des aliments et de l'eau potable destinés aux élèves et personnel et de dépister les maladies et le suivi médical du personnel notamment celui exerçant au niveau des cantines. Comme il est demandé d'assurer un travail de sensibilisation sur les mesures d'hygiène et de salubrité, un approvisionnement en eau potable par citernage pour les établissements dépourvus de réseaux AEP et le fonctionnement dans de bonne conditions des cantines scolaires. Autant de mesures élémentaires pour une meilleure protection de la santé des élèves contre les intoxications alimentaires et les maladies à transmission hydrique.