La question de l'eau est depuis hier à l'ordre du jour d'un important séminaire qu'organise le département de l'Hydraulique de l'université « Hassiba-Benbouali » de Chlef en commémoration du 8e anniversaire des inondations de 2001. La rencontre, qui est placée sous le patronage du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, réunit des experts, chercheurs, professeurs et étudiants afin de traiter de nombreux sujets liés à la « gestion intégrée des ressources en eau », de la « qualité des eaux » et du « dessalement des eaux de mer ». Il est question, notamment, de modélisation, transfert et prévision, d'optimisation des procédés d'épuration et de réutilisation des eaux usées, et de valorisation de la saumure et d'impact sur l'environnement des unités de dessalement. Le séminaire vient à point nommé dans un contexte difficile marqué par une sécheresse persistante sur les bassins versants des barrages de la région Ouest.Ceux de la wilaya de Chlef, par exemple, n'emmagasinent que de faibles quantités depuis plus de trois années, ce qui a contraint les gestionnaires du secteur à fermer carrément l'ouvrage d'Oued Fodda dont le niveau est à zéro, faisant planer de sérieuses conséquences sur l'irrigation de la plaine du Cheliff. Pour sauver ce qui peut l'être, les fellahs utilisent à outrance les forages et puits individuels qui prolifèrent à un rythme effréné. Le second barrage, dont le niveau est descendu en dessous des 25 millions de mètres cubes (sur une capacité de 280 millions), est, lui, réservé à l'alimentation en eau potable de plusieurs communes. Pourra-t-il tenir, en l'absence de précipitations suffisantes, jusqu'à l'été prochain ? La question taraude les esprits tant la situation ne fait qu'empirer. Mais que font entre-temps les autorités concernées pour assurer la disponibilité de la ressource d'une manière régulière et satisfaisante ?