Au marché des fruits et légumes des Trois Horloges, situé à Bab El Oued, les conditions d'hygiène déplorables et l'anarchie ont pris possession des lieux. Le marché connaissant une grande affluence, vu la qualité des marchandises disponibles et leurs prix accessibles aux bourses moyennes, ne désemplit pas. Reste que ces derniers temps, il semble complètement délaissé et jeté aux oubliettes par les autorités locales : bennes à ordures débordant de partout et dégageant des relents nauséabonds, qui restent souvent des jours avant d'être vidées, problèmes d'eaux usées stagnantes entourant l'endroit, prolifération des vendeurs à la sauvette qui accaparent les ruelles adjacentes, etc. Par jour de pluie, les citoyens voulant accéder au sous-sol ou à l'étage du marché sont contraints de patauger dans la gadoue et les flaques d'eau. La chaussée envahie par la boue et les détritus devient glissante et impraticable. Et cerise sur le gâteau : l'existence à proximité des bennes à ordures des marchands de poisson qui installent leurs produits à même le sol dans cet environnement malsain et insalubre. Le poisson est alors exposé à longueur de journée au gré du vent, de la pollution et de la poussière. Aucune condition requise en matière de phytosanitaire n'est présente sur place. Cette marchandise qui défraîchit rapidement présente sans conteste un danger sur la santé des consommateurs et peut causer des intoxications alimentaires. Quant aux vendeurs illicites qui pullulent dans ce marché, rien n'a l'air de leur venir à bout. En plus de l'obstruction des accès aux immeubles et commerces, du tapage et du brouhaha tout au long de la journée, des dépassements relatifs à des scènes de bagarres, vols, injures, etc. sont enregistrés quotidiennement. Les riverains et commerçants alentour ne savent plus à quel saint se vouer. Ces derniers, exaspérés au plus haut point, se sont adressés au commissariat de la circonscription, en dernier recours. Une pétition signée suivie d'une plainte ont été déposées au commissariat. Les agents de la sûreté urbaine se sont alors déployés sur place afin de dissuader « les intrus » d'étaler leur marchandise. Loin d'avoir eu gain de cause, une fois le dispositif de policiers parti, le manège reprend de plus belle. Les services de Net-Com (collecte des ordures) ainsi que les services communaux sont interpellés afin de faire un peu de ménage dans ce marché sans plus attendre.