Explications La variété des choix, l?investissement, la fréquentation et le prix de l?eau, sont autant de raisons évoquées. Chéraga, El-Biar, 1er-Mai, Meissonnier, Clauzel, sont considérés comme des marchés pour riches. Le prix des légumes est «exorbitant». «Le client est roi. Il choisit chaque pièce, mais il en paie le prix car un large éventail lui est offert», souligne un marchand de légumes au marché du 1er-Mai Ali-Mellah. Quant à son «confrère» du marché Nelson, à Bab El-Oued, il déclare : «Les prix sont fixés par rapport à la catégorie de la clientèle qui fréquente le marché. Lorsqu?il s?agit d?un marché fréquenté par les moyennes et grosses bourses, les prix sont élevés. En revanche, dans l?autre marché de Bab El-Oued, situé en plein centre, les produits sont moins chers, car il n?y a pas plusieurs choix distincts et la clientèle a de petites bourses». L?autre raison invoquée par les marchands est la durée de l?ouverture du marché. «Certains marchés ouvrent de 6h à 18h, donc cela engage plus de frais, en électricité, en location et en sécurité. Tandis que dans les marchés qui ouvrent de 6h 30 min à 12h, les marchands dépensent moins». Cela dit, «l?augmentation des légumes depuis quelques jours est essentiellement due à des augmentations au niveau des grossistes qui fixent leurs conditions, car pour eux, ils subissent, au même titre que tous les autres intervenants dans la chaîne, car l?agriculteur est, en fait, à l?origine de cette augmentation. Il fixe le prix pour chaque légume selon l?investissement qu?il engage. C?est pourquoi tel légume est plus cher qu?un autre», dénonce Rachid, marchand de légumes au marché Nelson. «Le prix de l?eau a augmenté ce qui s?est répercuté sur le prix des légumes», signale Mohamed, un jeune vendeur de 20 ans. Ailleurs, Belcourt, Bab Ezzouar, Bachedjarah, El-Harrach, Eucalyptus sont les marchés des petites bourses. «Les citoyens remplissent plus leurs couffins de déchets que de véritables légumes», déplore un citoyen en colère. «Les citoyens sont pris en otages, ils n?ont pas le choix. Il faut bien manger», déplore-t-il. «Nos prix sont abordables, car le marché est fréquenté par des gens aux petits revenus. Koul ya lguelil (que le pauvre mange)», déclare, pour sa part, un vendeur au marché Tnache à Belcourt.