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Le couffin fatal
Les Algériens capitulent face à la flambée des prix
Publié dans Liberté le 02 - 09 - 2008

Les clients se plaignent de la cherté des légumes, mais ils finissent tous par remplir leurs paniers pour avoir une table bien garnie à l'heure du f'tour.
HHier, au premier jour du Ramadhan, les marchés de fruits et légumes de la région d'Alger ont été pris d'assaut dès les premières heures du matin.
Les étals ne sont pas bien achalandés et les acheteurs ont du mal à dénicher des légumes de bonne qualité. “Je comprends qu'en cette période d'arrière-saison, la qualité des légumes n'est pas très bonne, mais les commerçants profitent de cette situation pour nos fourguer à prix fort une marchandise de deuxième, voire troisième choix”, se plaint un client rencontré au marché des Trois-Horloges à Bab El-Oued. Souvent, en effet, la qualité des légumes laisse à désirer. Pourtant, les commerçants les affichent à un prix élevé. Les haricots verts tiennent le haut du pavé car ils sont cotés à 100 dinars le kilogramme. La tomate affiche 70 dinars le kilogramme et les courgettes 80 dinars. “J'étais venu ce vendredi dans ce même marché et croyez-moi, les prix étaient plus bas. Aujourd'hui, tout a augmenté et les pères de famille ne savent plus à quel saint se vouer”, s'interroge un consommateur habitué à faire ses courses au marché de Bab El-Oued.
Ces prix exorbitants ne découragent pas les “jeûneurs” qui sont disposés à tous les sacrifices pour avoir, à l'heure du f'tour, une table bien garnie. “C'est juste un mois par an. Je ne peux me passer de chorba et de bourrek à l'heure de la rupture du jeûne. Je suis disposé à payer le prix fort pour bien manger ce soir”, affirme un client du marché des Trois-Horloges. Pourtant, les aléas de la vie comme les problèmes de santé et la cherté des produits, développent chez certains citoyens des réflexes de sagesse et d'économie. “Croyez-moi, durant tout le mois du Ramadhan, je viendrai tous les matins pour acheter quelques légumes pour faire une soupe. C'est bon, ce n'est pas cher et surtout diététique”, déclare fièrement une retraitée de l'enseignement rencontrée toujours au marché de Bab El-Oued.
La viande ovine coûte 680 dinars le kilogramme, et la bovine est vendue à 850 dinars en moyenne. Malgré ces prix forts, les boucheries ne désemplissent pas et certaines ont dû fermer vers 12h pour rupture de stock. Les marchands de volailles se mettent aussi de la partie ; le poulet coûte en ce premier jour de Ramadhan 280 dinars. Si les commerçants incriminent la fin de saison quant à la rareté des produits pour justifier la hausse des prix, les vendeurs des feuilles de pâte (diouls), très prisées pendant ce mois, estiment que la semoule et l'huile ont atteint des prix record. Les diouls sont proposés à 60 dinars la douzaine.
Après l'instant d'étonnement qu'affichent les clients lorsqu'ils découvrent le prix des produits, ils finissent tous pour se rendre à l'évidence et dépensent sans compter. Une sorte de capitulation face au diktat. “Il faut combien de grammes de pâte pour faire 12 minuscules feuilles de diouls. Je sais que les vendeurs réalisent de gros bénéfices en ce mois censé être celui de la piété et de la générosité”, affirme un amateur de bourrek. Les prix affichés au marché Réda-Houhou ex-Clausel, toujours à Alger, sont presque les mêmes que ceux pratiqués à Bab El-Oued. La tomate est parfois cédée à 80 dinars le kilogramme, mais il s'agit d'un produit de bonne qualité.
Les viandes blanches coûtent ici nettement plus cher : 320 dinars le kilogramme de poulet évidé chez certains vendeurs. Dans ce marché, les clients achètent sans compter tout en décriant les commerçants qualifiés de suceurs de sang. “Chaque année, c'est la même chose, les premiers jours du Ramadhan, les prix flambent. Pourtant, les consommateurs sont toujours aussi nombreux”, déclare un commerçant de Bachdjarah. Ce même commerçant reproche aux autorités d'avoir tout fait pour “tuer” économiquement les étaliers détenteurs de registres du commerce. “Les autorités ont fermé les yeux, et aujourd'hui des vendeurs clandestins ont investi toutes les routes autour du marché. Ces clandestins qui ne payent ni impôts, ni charge sociale, imposent aujourd'hui leur loi sur le secteur des fruits et légumes et rien ne semble pouvoir les arrêter”, se plaint le même commerçant qui vend aujourd'hui les ustensiles de cuisine, après avoir tenu un étal de légumes. Réputé pour les prix bon marché qui y sont pratiqués, le marché de Bachdjarah grouille de monde en ce premier jour de Ramadhan. Impossible de se frayer un chemin et les légumes de saison sont proposés aux mêmes prix que ceux pratiqués ailleurs, à croire que les vendeurs se sont mis d'accord. Les courgettes, la tomate, les haricots verts sont pratiquement au même prix qu'à Bab El-Oued ou au marché Réda-Houhou. Ici aussi, les clients se plaignent des prix onéreux des fruits et légumes, mais ils finissent, eux aussi, par en acheter. “Tant que les commerçants arrivent à écouler leurs marchandises, ils continueront à augmenter leurs prix, car le jour où cela deviendra vraiment insupportable, les acheteurs seront moins nombreux”, dit un homme d'un certain âge, rencontré au marché de Bachdjarah.
D. A.


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