Ré-inhumée au cimetière de chouhada sis à Ighzer Amokrane, chef-lieu de la commune d'Ouzellaguen, depuis l'indépendance, Benarab Taos, née Iberraken, n'a pas bénéficié à ce jour du statut de martyr de la révolution armée. « Mes parents ont été tués par l'armée coloniale en 1958. Ma mère a été ensevelie à l'âge de 29 ans sous les décombres d'une maison en compagnie de trois autres martyrs, Bouguermouh Ouardia, Oudihat Taos et Zourane Ouardia en l'occurrence, suite aux bombardements ayant ciblé le village Chehid lors de l'opération Jumelles. Toutes les quatre ont été ré-inhumées au cimetière des martyrs de la commune en 1963, mais seule ma mère n'a pas encore acquis le statut de chahid », nous confiera son fils Bachir. Notre interlocuteur dit ne pas comprendre cette situation en ajoutant qu'il est « reconnu comme enfant de chahid, mais mes démarches entreprises depuis 1989 pour faire bénéficier ma défunte mère de ce statut sont restées vaines ».