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Un grand pavé dans la mare des économistes
Crise financière internationale et économie réelle
Publié dans El Watan le 26 - 11 - 2008

La crise financière internationale actuelle rappelle par de nombreux aspects les débuts de la Grande Dépression des années 1929-1933. Celle-ci avait débuté par la chute brutale des indices boursiers un certain jeudi du mois d'octobre 1929 à New York (qualifié de Jeudi noir). Cause apparente ou effet caché d'une récession durable de l'économie réelle, la crise de 1929 a bouleversé l'approche théorique et l'organisation pratique(1) des économies industrielles modernes et du système capitaliste.
Un demi-siècle durant, la pensée et l'économie libérales dans leur version classique se virent remises en cause par un nouveau courant de pensée, mené par John Menard Keynes qui mit au point un nouveau paradigme(2)dans lequel l'Etat, confiné depuis Adam Smith dans le rôle d'un agent supplétif du Capital, allait assurer la charge d'un développement planifié, et assumer en majeure partie le coût social de ce développement. Les bases de l'économie mixte(3) étaient ainsi jetées et le social s'invita dans l'économie pour former un tout où les moyens n'étaient pas dépourvus de fin et où la fin ne justifiait pas tous les moyens. Ce fut l'époque du New Deal aux Etats-Unis d'Amérique et du Front populaire et France .
Puis, une fois les économies remises sur le sentier vertueux de la croissance, la pensée libérale, revenue en grâce et devenue très critique vis-à-vis de l'économie mixte qui d'ailleurs commençait à s'essouffler, trouva un regain de vigueur sous la plume des économistes. Renouant avec le principe de l'individualisme méthodologique, ceux-ci ont influencé de façon décisive les politiques des gouvernements des pays les plus industrialisés ainsi que celle des organismes multilatéraux (FMI, Banque mondiale) créés par les accords de Bretton-Woods. Trente années durant, les économistes néolibéraux et autres monétaristes ont tenu le haut du pavé, décrochant au passage de nombreux prix Nobel d'économie pour non seulement avoir conféré à la théorie économique un formalisme des plus stylisés grâce à l'emploi généralisé de modèles mathématiques, mais aussi et surtout pour avoir délégitimé, au nom de la liberté, l'idée de l'Etat, qualifié sans effort analytique notable d'Etat-providence(4), et pour avoir renoué avec les postulats d'une science économique prétendument universelle.
Assistons-nous, avec la crise actuelle, à de nouveaux bouleversements intellectuels et à de nouvelles remises en cause de ces postulats ? Assistons-nous, avec les plans gouvernementaux de sauvetage des banques, à la réhabilitation de l'Etat au moment où l'économie, dominée par le ratio cogito de la finance, mondialisée jusque dans ses marchés locaux, tend à échapper justement aux formes de régulation étatique les plus élémentaires ? Quelle nouvelle théorie sortira de dessous le chapeau des économistes qui continuent de déifier le marché, pour justifier au nom de la mondialisation quels nouveaux rapports des forces entre les grandes puissances ? Quelles conséquences la crise financière aura-t-elle sur l'économie réelle des pays industrialisés, sur les économies en forte croissance des pays émergents et sur celles, délabrées, des pays sous-développés où le tissu social est en lambeaux et où les institutions sont en déliquescence ? Autant de questions qui devraient interpeller sinon les économistes en vue des pays riches, dont la fonction sociale est de justifier l'état du monde actuel et à venir, du moins les économistes des pays pauvres, qui ont vocation à poser correctement les problèmes de la pauvreté à défaut de les résoudre.
I. Synthèse des faits
Comme la crise de 29, l'actuelle crise financière internationale a débuté par une chute brutale des cours boursiers qui a suscité la panique chez les investisseurs(5) institutionnels et chez les petits porteurs d'actions des sociétés d'assurance et des banques avant de se propager au secteur réel de l'économie à la faveur de l'annonce des mauvais résultats de certaines grandes entreprises (automobile) cotées en Bourse. En quelques jours, certains établissements financiers ont perdu jusqu'à 70% de la valeur nominale de leurs actifs, ce qui les aurait amenés à déposer leur bilan si les gouvernements n'étaient pas venus immédiatement à leur rescousse. En dépit de la solidité de leur structure financière et de leur longue pratique du commerce de l'argent (la Lehman Brothers a été créée il y a plus de cent cinquante ans et a traversé sans encombre la grande dépression), certaines banques des Etats-Unis et de l'Europe occidentale se sont trouvées en manque de liquidités pour faire face à leurs engagements les plus immédiats.
Leurs difficultés, qu'on aurait pu croire momentanées, auraient dû se résoudre dans le recours aux crédits interbancaires qui, en renflouant leur trésorerie, les auraient sorties d'une mauvaise passe, à charge pour elles de mobiliser les ressources que leur procureraient les actifs financiers déjà placés ou de se tourner vers le marché des valeurs mobilières (Bourse) pour se refinancer. Il n'en fut rien et pour cause ! La plupart des banques se retrouvaient potentiellement dans la même situation et se sont vues obligées de limiter leurs prêts et de mettre fin à la pratique courante des crédits interbancaires pour préserver ce qui restait de leur trésorerie. Fragilisées par la crise des liquidités, les banques et autres sociétés d'assurances ont vu s'effondrer toute la superstructure de dettes qu'elles avaient échafaudée depuis que, à la faveur de la libéralisation planétaire du début des années 1990, la financiarisation s'est emparée des économies les plus prospère, comme des économies émergentes qui tendaient à les rattraper.
Par superstructure de dettes, nous voulons désigner les montages financiers qui, sans lien aucun avec l'économie réelle qui est pourtant le socle de toute prospérité et la source de la vraie richesse selon le mot de Charles Péguy, aboutissent à ce qu'on appelle depuis la titrisation procédé consistant « à fondre ensemble un certain nombre de crédits pour en faire une ligne de titre obligataires négociables »(6). Lorsque, donc, l'éclatement de la bulle immobilière a révélé aux Etats-Unis l'extrême fragilité de cette architecture financière et les pertes colossales des acheteurs de ces titres à haut risque, la crise des liquidités a vite fait de se transformer en crise de solvabilité, obligeant les banques et autres institutions financières à limiter drastiquement leur offre de crédits — voire à y mettre fin — aux entreprises et aux ménages, crédits dont dépendaient pourtant la poursuite de l'activité économique, production, investissements et consommation confondus.
A la différence de la crise de 1929 cependant, les autorités publiques des principaux pays industrialisés — à commencer par l'administration américaine — ont réagi avec célérité à cette situation en adoptant des plans nationaux de sauvetage de leurs banques. Intervenant d'abord en ordre dispersé, les gouvernements ont fini par coordonner leur action en arguant du fait que c'est le système financier international qui risquait de s'écrouler avec les conséquences désastreuses que cela ne manquerait pas d'induire sur l'ensemble des économies. Ces plans consistaient essentiellement à faire endosser à l'Etat tout ou partie des actifs risqués des grandes banques en difficulté du pays (ou à tout le moins à les garantir) quitte à faire entrer provisoirement celui-ci dans le capital de ces dernières en transformant ces garanties en titres de participation, dont on nous explique sans rire que les Etats pourraient tirer à terme des plus-values substantielles !
Bien qu'avec lenteur et de façon fluctuante, la crise financière semblait de ce fait en voie de se résorber et le système financier se stabiliser en dépit des dégâts qu'elle avait déjà causés à de nombreux ménages endettés d'Amérique, d'Europe et d'Asie. Une page semble donc en voie d'être tournée et le FMI (qui a révisé en hâte à la baisse ses prévisions de croissance de l'économie mondiale) a déjà annoncé une reprise — timide mais assurée — de la croissance pour le deuxième semestre de l'année 2009. Sans revenir ici sur les données factuelles de la crise financière actuelle dont il est loisible à tout un chacun de suivre les péripéties dans la presse, à la radio et à la télévision ou sur internet, il nous paraît d'autant plus important de nous interroger sur ses causes profondes et ses répercussions dans l'économie réelle que, en dépit des plans de sauvetage des banques (qui se chiffrent en centaines de milliards de dollars ou d'euros) adoptés par les gouvernements des pays industrialisés, en dépit des mesures arrêtées par le G20(7) lors de sa réunion de cette mi-novembre, ses effets sur l'économie réelle sont loin d'être circonscrits. Nul doute que la facture sera lourde et que ce seront les pays sous-développés qui en auront à payer la plus grande partie.
II. L'économie réelle à l'épreuve des marchés financiers.
Sans doute la Bourse est-elle un baromètre qui reflète, à travers les indices synthétiques intégrant les principales valeurs boursières, les fluctuations de l'activité économique globale tout autant que la situation momentanée de telle ou telle société ou établissement financier cotés en Bourse. Mais la logique spéculative, qui gouverne l'activité boursière, tend à distendre le lien entre la sphère financière et la sphère réelle de l'économie en attribuant aux actifs réels des valeurs surestimées (quand se manifeste un excès de demande de ces actifs sur le marché financier) ou sous-estimées (quand l'offre excède la demande pour ces mêmes actifs). Dans le premier cas, il y a formation de plus-values sans contrepartie réelle identifiable ; dans l'autre, il y a dépréciation artificielle de la valeur des actifs réels. Dans les deux cas, la valeur économique de l'entreprise s'en ressent sans que son efficacité productive y soit pour quelque chose.
La déconnexion, qui s'opère de la sorte entre les deux sphères, donne lieu à la formation de bulles financières dans les secteurs en pointe (immobilier, internet, valeurs technologiques) qui expriment le degré d'autonomie élevé (par rapport à l'économie réelle) atteint par ce que H. Bourguinat(8) appelle l'économie internationale de spéculation. Alors que les bulles financières se forment justement sous l'effet d'un excès de liquidités dans l'économie mondiale qui voit s'envoler les valeurs boursières des secteurs en pointe, la crise actuelle se manifeste au contraire par un déficit de liquidités des banques qui, lors de la phase ascendante du cycle économique tiré par les entreprises des secteurs en pointe, ont pris des engagements hautement risqués, dont elles attendaient des retombées en termes de bénéfices et de plus-values élevés. Pourtant, des signes apparents d'une récession prévisibles ne manquaient pas.
Au cours de la présente décennie, les pays de l'OCDE peinaient à assurer une croissance de 2%(9) de leur économie et la croissance de l'économie mondiale tout entière semblait n'être tirée que par celle des pays émergents d'Asie du Sud et de l'Est (Chine, Inde notamment). Reste à savoir comment et pourquoi la sphère financière se déconnecte de l'économie réelle jusqu'au jour où les valeurs boursières s'effondrent.
1. Le caractère cyclique de l'économie sous le régime capitaliste
Le système capitaliste a ceci de caractéristique qu'il évolue en une spirale ascendante formée de cycles plus ou moins longs d'expansion/récession ponctués de crises de plus ou moins grande ampleur. Dans sa phase d'expansion, l'économie enregistre des taux de croissance élevés de l'investissement, de la production et de l'emploi tandis que dans sa phase récessive ces taux baissent jusqu'à devenir négatifs pour finalement se résoudre dans une crise ouverte, moment de grande tension sociale et politique.
D'un point de vue économique, la crise est l'expression d'un décalage trop important pour être réduit par quelques mesures de politique économique entre la structure en valeurs d'usage de la production globale (part des biens d'équipement et des biens de consommation, part des biens de luxe et des biens courants etc.) et la structure des revenus (part des profits et dès rentes, par salaires dans la valeur ajoutée)(lo). Dans le capitalisme classique, les revenus salariaux servaient essentiellement à financer l'achat des biens de consommation courants, tandis que l'essentiel des profits servaient à financer l'investissement (achat des biens d'équipement et autres services à la production).
La crise survenait donc quand la répartition des revenus entre profits et salaires ne se reflétait plus dans la structure en valeur de la production (biens d'équipement et services à la production d'une part, biens de consommation et services aux ménages, d'autre part). Il faut noter qu'en raison même de l'importance du travail dans la combinaison productive encore faiblement affectée par l'emploi de technologies à haut rendement, la part des salaires dans la valeur ajoutée globale de chaque pays était prépondérante et prépondérante était aussi la part des biens de consommation dans la production globale. Le caractère cyclique de l'économie se manifestait dans le fait que, la concurrence aidant, la tendance générale de l'économie était à l'emploi d'instruments de production (biens d'équipement) technologiquement de plus en plus performants, nécessitant des investissements de plus en plus lourds et de plus en plus coûteux.
Tant que la productivité du travail restait faible, les exigences en matière d'investissement ne pouvaient être satisfaites qu'en accroissant la part des profits dans la valeur ajoutée au détriment des salaires, ce qui conduisait régulièrement à des crises de surproduction. Mais quand, sous l'effet de l'Organisation scientifique du travail (OST) et de l'emploi des technologies issues de ce qu'il est convenu d'appeler la seconde révolution industrielle (moteur à explosion, électricité, produits de la chimie organique), la production se trouva décuplée, le pouvoir d'achat des salariés s'améliora sous le double effet d'une productivité du travail plus élevée et de salaires nominaux plus substantiels ; le tout devant leur permettre d'accéder au marché de biens de consommation durable et de services aux ménages en forte expansion.
S'il appartint historiquement à Henri Ford d'avoir inauguré dans cette nation-continent(ll) qu'était l'Amérique un nouveau régime de croissance dans lequel le salarié acquerrait le statut de consommateur et, ce faisant, d'ouvrir de nouveaux débouchés à la production de biens de consommation (production de masse associée à la salarisation de masse), le système fordiste ne vint pas à bout de la concentration des revenus favorisée par l'entrée massive de capitaux en provenance d'Europe où sévissait la guerre ; afflux à l'origine « d'un crédit surabondant et bon marché »(12).
Aussi, et quoiqu'elle ait eu son origine dans la sphère réelle où un décalage apparaissait nettement entre les composantes investissement et consommation de la demande effective au sens de Keynes(13) et la structure des revenus, la crise de 1929 a-t-elle débuté par un krach boursier d'autant plus dévastateur que le système bancaire américain était émietté(l4) et que l'Etat s'en tenait à un principe de morale fondateur du libéralisme : le principe de non intervention. La grande dépression inaugurait de la sorte une nouvelle forme de manifestation de la crise : la crise financière généralisée.
2. La crise financière, symptôme d'une dépression réelle
Il a été question plus haut du décalage entre la structure en valeurs d'usage de la production et la structure des revenus. A la faveur de la généralisation progressive du fordisme à toutes les économies industrielles d'une part, de l'implication des pouvoirs publics dans l'économie réelle et dans la régulation d'ensemble du système capitaliste d'autre part, les revenus salariaux se sont élevés tant en valeur absolue (du fait de l'emploi massif de la main-d'œuvre) qu'en valeur relative (du fait de la revalorisation des salaires et des transferts sociaux). Pendant les Trente Glorieuses — soit pratiquement de la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'aux années 1973-1975 — les revenus salariaux et les transferts sociaux ont représenté peu ou prou 2/3 de la valeur ajoutée globale dans chaque pays.
Ce fut une ère de prospérité jamais égalée favorisée par les gains de productivité qui, sans nuire à la consommation de masse qu'avait induite le régime fordiste, rendaient possibles des taux de croissance élevée de la production, de l'investissement et de l'emploi. Comme, de surcroît, un grand nombre de pays anciennement colonisés ou restés notoirement sous-développés (pays d'Amérique latine, Corée) se sont lancés dans un processus d'industrialisation accélérée, les problèmes de débouchés qui, en d'autres circonstances, se seraient inévitablement posés pour les économies à excédent d'offre se sont trouvés résolus, réduisant ainsi les risques de survenance des crises de surproduction.
Mais de nouvelles données sont apparues sur la scène économique mondiale qui allaient bouleverser la situation. Il y eut d'abord un essoufflement du régime fordiste de croissance aux Etats-Unis sous l'effet de l'application des nouvelles technologies de production intégrant l'électronique dans la machine-outil (machines à commandes numériques) et réduisant le rôle du facteur humain dans la production au point que certains se sont demandés si nous n'assistions pas en définitive à la fin du travail(15). Il y eut ensuite un changement dans la structure de la consommation avec l'entrée en lice de produits et services à fort contenu technologique (électroménager, automobile) qui ont déclassé les produits de la petite industrie et de l'artisanat, grands pourvoyeurs d'emplois.
Il y eut bien sûr d'autres facteurs encore — telle la guerre du Vietnam — qui ont pénalisé le système productif américain au point que, dès la fin des années 1960, les Etats-Unis connurent un début de récession. Celle-ci s'est soldée par la décision du 15 août 1971 de suspendre la convertibilité du dollar en or et de mettre fin de facto aux accords de Bretton Woods pour éviter que l'effondrement du dollar, qui allait s'ensuivre, n'incitât à l'exode de l'or (butin de guerre des Etats-Unis datant du premier conflit mondial(16)) vers l'Europe et les pays émergents et n'amorçât le déplacement du centre de gravité de l'économie mondiale vers l'Europe ou l'Asie.
Sans doute la revalorisation brusque du prix des hydrocarbures à partir de 1973 (et, dans leur sillage, du prix des autres matières premières) a-t-elle également joué en défaveur du système fordiste avide d'énergie pour, finalement, faire entrer en récession la plupart des économies des pays industrialisés qui l'ont adoptée. Mais c'est moins par manque de capitaux qu'elle a agi sur l'économie réelle que par le décrochage de la sphère financière par rapport à celle-ci avec l'apparition en Europe même de nouveaux pôles d'attraction pour le capital suraccumulé en quête de valorisation : les investissements de portefeuille et les investissements directs ont pris la route des nouveaux pays industrialisés, inaugurant par leur importance et par leur rayon d'action une nouvelle aire d'accumulation, les pays émergents d'Asie et d'Amérique Latine.
En dépit des restructurations industrielles que les gouvernements de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher ont initiées dans leurs pays respectifs et qui ont eu pour résultat de relancer la machine économique sur la base d'un nouveau rapport salarial, l'autonomie de la sphère financière par rapport à l'économie réelle n'en persista pas moins, au point de former une économie parallèle à l'échelle internationale. Celle-ci n'est plus seulement alimentée par les capitaux en provenance des pays pétroliers qui croulaient littéralement sous le poids des eurodollars : elle fut favorisée aussi, et plus fondamentalement peut-être, par le passage du capitalisme entrepreneurial(17) au capitalisme actionnarial(18) qui est, trente ans après l'instauration de l'économie d'offre(19), la forme dominante du capitalisme d'aujourd'hui.
Il n'est pas étonnant dès lors que la crise actuelle apparaisse d'abord comme une crise financière. Toute la question est maintenant de savoir quelles répercussions elle peut avoir dans l'économie réelle et si les plans de sauvetage des banques adoptés par la plupart des gouvernements occidentaux sont de nature à éviter l'effondrement de leurs économies, prélude à une crise mondiale de même ampleur que la crise de 1929. Il paraît évident que les effets de la crise ne seront pas identiques pour les trois grandes catégories de pays qui composent la communauté internationale : les pays industrialisés, les pays émergents et les pays sous-développés. (A suivre)
(Ahcène Amarouche : Maître de conférences à l'Institut national de planification et de statistique (INPS), Alger


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