La justice britannique devrait trancher sur la demande d'extradition de Abdelmoumen Khalifa, introduite par l'Algérie en 2004, vers la mi-février prochain. C'est ce qu'a indiqué le ministre d'Etat au Foreign Office chargé des affaires du Moyen-Orient, Bill Rammell, au cours d'un point de presse animé hier au siège de l'ambassade du Royaume-Uni à Alger. « Il m'est difficile de vous dire quel sera le sort de M. Khalifa car chez nous la justice est indépendante. Cela dit, je crois savoir que le dossier Khalifa devrait être tranché au cours d'une session des juges prévue de se tenir vers la mi-février 2009. » Dans la foulée, M. Rammell a fait savoir qu'il existe actuellement 200 prisonniers algériens, tous de droit commun, incarcérés dans les prisons du Royaume-Uni. Au chapitre de la coopération sécuritaire, le ministre d'Etat au Foreign Office chargé des affaires du Moyen-Orient a fait part de l'existence d'échanges d'informations entre Alger et Londres. Son pays, a-t-il dit, s'est engagé également à soutenir la police scientifique algérienne et à travailler de concert avec les autorités algériennes sur les sources de financement du terrorisme. A la question de savoir pourquoi les autorités britanniques considèrent toujours l'Algérie comme un pays à risques, M. Rammell a indiqué que son pays n'était pour rien dans cette classification. « Le travel warning établi régulièrement pas nos services est fondé sur les notations des grands organismes de garantie. Mais au-delà, nous sommes persuadés que les choses vont changer car le gouvernement algérien accomplit beaucoup de progrès sur le volet sécuritaire », a-t-il souligné. Afin de prouver que le gouvernement britannique commence à voir l'Algérie différemment, M. Rammell a annoncé la nomination d'un attaché militaire et l'inauguration, dès l'année prochaine, du nouveau siège de l'ambassade britannique à Alger. Concernant le volet économique, le ministre d'Etat au Foreign Office chargé des affaires du Moyen-Orient, tout en faisant savoir que Londres fera tout pour ne pas perdre sa place de premier investisseur dans le secteur des hydrocarbures avec 50 milliards de dollars, a souligné l'intérêt des firmes britanniques pour les secteurs de la pharmacie, des télécoms et des services. A signaler enfin que le diplomate britannique s'est formellement interdit hier de commenter la décision du président Bouteflika d'amender la Constitution. Bill Rammell a précisé notamment : « Je n'ai pas à commenter une décision liée aux affaires intérieures de l'Algérie, qui est un pays souverain. »