Le rideau est tombé, jeudi dernier, sur les activités du festival arabo-africain de danse folklorique qu'a abrité la wilaya de Tizi Ouzou. Les délibérations du comité du jury ont proclamé le groupe Etouboul Noubi de l'Egypte comme première troupe du festival. Les Pharaons ont ainsi décroché le premier prix de ces joutes artistiques qui ont, une semaine durant, fait vibrer la région. Notons, en effet, que ladite troupe « se distingue par l'utilisation d'instruments populaires très anciens, ainsi que deux danses traditionnelles très rares ». Elle fait, selon son responsable, du style Noubi en particulier, « le message et le symbole de la paix et de convergence entre les peuples dans le monde ». Depuis leur participation au festival des arts, organisé il ya trois ans, en Corée du sud, les égyptiens ont sillonné plusieurs pays à travers le monde, notamment en Asie, en Europe et le Monde arabe. Ils ont, d'ailleurs, été maintes fois honorés par les pays d'accueil, à l'image de l'Italie, de la France, du Portugal et du Japon. « Aujourd'hui, cette distinction est le fruit d'un bon travail réalisé par tout le groupe durant la manifestation qui s'est déroulée dans de bonnes conditions », a déclaré le chef de la délégation égyptienne lors de la cérémonie de clôture. Aussi, à l'issue de cette troisième édition, d'autres troupes ont été primées. De ce fait, les syriens ont été sélectionnés comme meilleurs artistes arabes parmi les participants ayant pris part à ce rendez-vous. C'est le groupe d'Abdellah et Bitar des arts populaires qui a eu la palme de s'imposer en tête de peloton. Cette dernière qui renferme en son sein pas moins de 80 artistes, a depuis sa création, pris part à plus d'une centaine de manifestations de dimension internationale. Ses membres ont sillonné de nombreux pays de la planète. Par ailleurs, le Sénégal, quant à lui, s'est imposé en première loge devant les autres pays africains, alors que le Sidi Billal « Eddiwan » de Mascara qui œuvre dans le sens de promouvoir, entre autres, la danse de la chasse, a été retenu comme meilleure troupe d'Algérie. Les membres du jury de délibération ont décerné également un prix d'encouragement au plus jeune danseur du festival, Saïd Haouchiche, neuf printemps seulement, de la troupe Imsouhal dans la daïra d'Iferhounène, wilaya de Tizi Ouzou. « Le festival a été une réussite remarquable sur tous les plans, d'autant plus que les activités se sont déroulées dans de bonnes conditions et toutes les délégations manifestent beaucoup de satisfaction. Cette édition est très riche », a fait remarquer M. Ould Ali El Hadi, commissaire du festival qui a précisé, en outre, que cette activité rentre dans le cadre du Festival panafricain que l'Algérie retrouve après trente ans d'absence. Notons, sur un autre volet que le festival a été rehaussé par la présence des troupes venues du continent européen et ayant pris part à ce rendez-vous, à titre d'invitées. Il s'agit des Grecs et le ballet berbère de Wattrelos de la banlieue Lilloise, en France qui active sous l'égide de l'association convergence. « Notre ballet est un mélange entre des personnes de diverses origines qui se rencontrent pour faire un noyau doté d'un attachement à la défense de la culture d'origine et l'ouverture vers d'autres cultures. Ces cinq danseuses, qui constituent le groupe, travaillent dans le sens du partage et s'offrir le goût de la fête, notamment lors de prestations où se mêlent fantaisie et émotion, tradition et modernité », nous a expliqué Idir Haddadi, responsable de l'association convergence. Notons aussi que le festival a été clôturé avec à la clef, un spectacle du chantre de la chanson kabyle Lounis Aït Menguellet qui s'est produit dans une salle archicomble. Le public s'est régalé sous un répertoire de chansons qui l'a fait voyager vers les « années d'or ». Enfin, hier, vendredi, les troupes commençaient à regagner leurs pays respectifs, mais le rendez-vous est d'ores et déjà donné pour la prochaine édition.