Armée d'une volonté inflexible et d'une motivation inouïe, Nabila Boukerou, cette sportive d'exception, a réussi à réaliser, en un temps relativement court, une ascension fulgurante, et ce, si l'on se fie aux multiples titres qu'elle a remportés aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. Originaire de Ouaguenoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou, cette athlète de 26 printemps, ne cesse de se distinguer là où beaucoup ont échoué. Elle continue, en effet, de se mettre à l'œuvre pour justement rester toujours dans le sillage de la compétition et aller de l'avant dans la performance sportive. Nabila, cette étudiante en littérature française à l'université Mouloud Mammeri, s'est imposée en tête de peloton, en Tunisie, lors du championnat d'Afrique en boxe chinoise, comme elle a aussi fait parler d'elle lors de la coupe internationale de la même discipline, et à l'issue de laquelle cette étoile filante a brillé de mille feux, en s'adjugeant la 2e loge de ces joutes. Ainsi donc, Nabila Boukrou a su mettre à profit son talent pour venir à bout des athlètes mieux loties sur tous les plans. Cela sans parler des performances réalisées au niveau national. D'ailleurs, en championnat d'Algérie, elle a déjà laissé une bonne empreinte, en décrochant, haut la main, la première place en dépit des moyens dérisoires dont dispose son club. Il faut noter que cette athlète au palmarès éloquent a fait ses premiers jalons, à l'âge de 15 ans, à la maison de jeunes de Ouaguenoun. Aujourd'hui, elle est sélectionnée en équipe nationale « Je m'entraîne avec les autres athlètes de l'équipe nationale, une fois par semaine. Je veux seulement souligner que lors de la Coupe internationale de Tunisie, j'ai participé en compagnie de deux autres athlètes de ma localité, en l'occurrence Abdenour Boukerou et Sadi Serdjane qui ont, eux aussi, réalisé des résultats honorables », a-t-elle précisé avant d'ajouter : « Tout ce que nous avons fait pour honorer la région et même le pays n'a pas poussé la direction de la jeunesse et des sports à lever le petit doigt pour nous aider. On travaille avec des moyens vraiment dérisoires. On n'a ni tapis et ni tatami ». Enfin, des sportifs à la notoriété bien établie aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale restent, hélas, oubliés. Il y en a même beaucoup en Kabylie.
