Plus de 2000 artisans évoluent dans le territoire de la wilaya de Tipaza, selon les données de la Direction de la petite et moyenne entreprise (DPME). La création des locaux dans les communes constitue une opportunité pour un redéploiement de ce secteur, tout en attachent beaucoup d'intérêt à l'utilité et à l'efficacité des activités artisanales qui répondent aux besoins économiques et sociaux de la wilaya. Réaliser une galerie de l'artisanat fait partie des exigences de la DPME, sachant que ce secteur s'articule autour de l'artisanat de service, l'artisanat d'art traditionnel et l'artisanat de production. Le rôle des CFPA dans la délivrance des cartes de maître artisan est prépondérant quant au volet encadrement et formation des futurs artisans. Une manière de perpétuer les métiers manuels et de préserver l'artisanat des différentes zones du territoire de la wilaya de Tipaza. Selon le DPME de Tipaza, sa direction est marginalisée quant à l'animation des investissements dans les zones d'activité. Le silence qui entoure la gestion du dossier de la zone d'activité de Tipaza en dit long. Le directeur de la Chambre de l'artisanat de la wilaya de Tipaza est mobilisé par la réorganisation de sa structure. L'unité céramique, dont la notoriété a dépassé les frontières du pays, se trouve aujourd'hui dans un incroyable état d'abandon, en dépit des promesses faites depuis des années par les ministres chargés du secteur de l'artisanat, lors de leurs visites officielles dans la wilaya. Selon le DPME de Tipaza, c'est une unité qui sera inscrite dans un programme national, afin qu'elle soit transformée en un pôle d'excellence de la céramique, avec un partenaire espagnol. Il est prévu la production dans cette unité de céramique de Tipaza de la matière première, le kaolin, et la céramique spéciale. Quant à l'unité de broderie de Cherchell, elle devra être requalifiée pour être érigée en une école de formation et de production de broderie. Le directeur de la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) et le DPME disent avoir hâte de voir se réaliser la maison de l'artisanat au chef-lieu de la wilaya. Cette infrastructure sera le futur siège de la CAM de Tipaza et abritera toute une série d'activités artisanales. La présidente de la CAM, Mme Mérabet Leïla, souhaite que les autorités locales trouvent une solution définitive pour l'actuelle maison de l'artisanat qui se trouve au port du chef-lieu de la wilaya. « Des locaux ont été attribués à des personnes, dit-elle, mais qui n'ont jamais ouvert. Des artisans bénéficiaires de ces locaux n'ont jamais payé de loyer, tandis que la maison de l'artisanat continue à subir les infiltrations des eaux de pluie causant bien des dégâts », ajoute-t-elle. Cette infrastructure affectée aux activités de l'artisanat depuis le début des années 2000, n'a en réalité jamais été utilisée à bon escient. Le problème de gestion de la maison de l'artisanat de Tipaza persiste. C'est pour éviter de perdre du temps que les élus de la CAM souhaitent réactiver l'artisanat local, d'abord en élisant le siège de la CAM à l'intérieur. Le dernier Salon national de l'artisanat, qui vient de se tenir à Biskra, aura permis à une artisane de la wilaya de décrocher le deuxième prix national grâce à un produit de broderie artisanale de Cherchell. D'autres artisans de Koléa se sont illustrés par leurs prouesses en matière d'art artisanal dans les différents domaines. Les artisans veulent obtenir des garanties et voir les décisions prises en faveur de leur secteur se concrétiser. « Trop de promesses et de discours », nous dit cet artisan qui veut enfin pouvoir vivre dans des conditions acceptables, « nous voulons du concret maintenant », lance-t-il.