Les collégiens et lycéens venant des villages Aït Attik, Ighzer Ouftis, Tadergount, Tighza et Deux-Fontaines éprouvent toutes les peines du monde pour rentrer chez eux après les cours. Si pour la matinée le problème ne se pose pas, leur déplacement étant assuré par le transport scolaire, il n'en est pas de même pour l'après-midi. Les transporteurs privés assurant la navette entre ces villages et le chef-lieu n'arrivant pas à satisfaire la demande, les pauvres potaches arrivent difficilement à rentrer chez eux aux heures de pointe quand les arrêts de bus sont bondés de travailleurs et de villageois s'apprêtant à faire le même trajet. Des heures d'attente sont ainsi nécessaires pour pouvoir dénicher une place sur les rares fourgons disponibles, repoussant les heures d'arrivée à domicile aux environs de 20 h et contraignant les plus démunis à arpenter, comme au bon vieux temps, le chemin du retour. Ces souffrances quotidiennes sont difficiles à supporter pour certains de ces élèves, ceux de Tighza notamment, qui habitent à 18 km du chef-lieu, alors que leurs camarades, ceux issus de Deux-Fontaines, Aït Attik, Ighzer Ouftis et Tadergount, doivent rejoindre des hameaux qui en sont distants d'une moyenne de 9 km. Du coté de l'APC, on nous assure que ce ne sont pas les bonnes intentions qui manquent, le tout se résumant à une question de moyens. « Nous assurons 50% des charges liées au ramassage scolaire. Aussi, la matinée, le transport est gratuit ; quant à l'après-midi, les usagers (les lycéens et les collégiens) doivent s'acquitter des frais du transport. C'est tout ce que nous pouvons faire d'autant plus qu'en la matière, une facture qui se chiffre à des millions de centimes reste à honorer », regrette Ferhat Boumezoued, vice-P/ APC.