La commune de Darguina située à une quarantaine de km à l'est de Béjaïa est de tout temps présentée comme l'une des localités les plus déshéritées de la wilaya de Béjaïa. Nonobstant un certain développement au chef-lieu de la commune, il n'en demeure pas moins que les habitants des divers villages souffrent le martyre. Cette triste réalité est facilement vérifiable, soit au siège de l'APC, soit dans divers établissements scolaires pour que les pères de famille puissent s'inscrire sur la liste des bénéficiaires de la prime de scolarité, de 2000DA par enfant scolarisé. «Il faut reconnaître que le nombre de nécessiteux a doublé cette année. Mais de l'autre côté, l'Etat à pris toutes les dispositions nécessaires pour essayer de satisfaire tout ceux qui éprouvent un besoin» dira un chef d'établissement primaire. Ath Athik, Ighzer Ouftis perchés sur le piémont de la chaîne des Babors n'est pas fait pour arranger les choses pour de nombreuses familles. L'aide à l'habitat rural octroyée par l'Etat s'est avérée nettement insuffisante et c'est la raison pour laquelle les autorités de la wilaya doivent tenir compte de la situation géographique de certaines communes. Aussi le sempiternel problème du transport scolaire n'a toujours pas trouvé écho auprès de ces mêmes autorités. «Le hic est que dans chaque village, il existe une association et, croyez-moi, il y a beaucoup de boulot à faire. Les responsables de ces associations ont-ils pensé un jour au transport scolaire? Se sont-ils posé la question sur une éventuelle assistance aux nécessiteux pendant cette période de Ramadhan? Se sont-ils approchés de certaines personnes aisées de la commune pour débattre du problème? Non, rien de tout cela», dira un habitant de Tadergount. C'est dire qu'il est effectivement observé une dégradation sociale inquiétante dans ces zones de la Petite-Kabylie et là, les pouvoirs publics concernés doivent redoubler d'effort.