Le nouveau directeur général de l'AADL, Kheireddine El Walid, a peu rassuré les citoyens concernés par la formule. Ceux qui s'attendaient - et ils sont nombreux - à des assurances, ou au moins à des explications, ont encore le temps de cultiver les illusions. « Je préfère m'abstenir de toute spéculation ou déclaration passionnée sur les chiffres (...) Pour l'heure, je peux vous dire que les livraisons seront partielles et continues. » Ce sont, à peu près, les seuls mots qu'il a prononcés pour s'adresser à des milliers de bénéficiaires, déçus au bout d'une longue attente. Dans un entretien qu'il a accordé hier au journal gouvernemental El Moudjahid, il a souligné qu'« il y a lieu, aujourd'hui, de faire en sorte que le programme 2001 soit achevé au plus tard au courant de l'année 2005 (...) Je veillerai personnellement à évacuer tous les alibis à l'origine des retards », en prenant le soin de ne pas arrêter les dates de la distribution des prochains quotas. Y aura-t-il une remise des clés en ce début d'année ? Selon le premier responsable de l'AADL, les 1652 logements d'Ouled Yaïch seront livrés en février prochain. Toutefois, il n'a soufflé mot sur les autres sites, ceux d'Alger notamment (Boumaâti, Souidania, La Concorde, Sebbala et Ouled Fayet bis...) Concernant le montant des charges imposées aux locataires, M. El Walid dira : « Ces charges sont basées sur des calculs réels que l'Agence est disposée à expliquer dans le détail. Les locataires doivent les assumer en contrepartie de la maintenance des bâtiments qui ne peuvent rester à l'abandon eu égard à leur spécificité. » La réalité contredit les prétentions du directeur de l'AADL. L'insécurité, le manque d'hygiène, l'absence des commodités de base, notamment les ascenseurs, les compteurs d'électricité, les services de conciergerie... Le comble, c'est que, dans certains sites livrés, les locataires s'acquittent pourtant régulièrement de ces charges qui dépassent l'entendement, sans pour autant voir arriver les services promis ! Il faut dire que tous les ingrédients sont réunis pour que les cités AADL, dont on projetait de faire un modèle d'habitations, deviennent de véritables cités-dortoirs. Pour plus de précisions, nous avons contacté, en vain, les responsables de l'AADL. « Une conférence de presse sera animée incessamment », nous a-t-on indiqué.