Le coordinateur local de la Ligue de défense des droits de l'homme (LADDH) s'est élevé hier, dans une déclaration transmise à notre bureau, contre l'interdiction qui frappe les activités de la ligue. Pour la deuxième fois en l'espace d'un mois, l'administration locale refuse d'autoriser une conférence-débat de Ali Yahia Abdenour. Selon la déclaration, les services de la DRAG de la wilaya ont refusé d'enregistrer la demande de la section locale « la jugeant irrecevable sous prétexte que l'agrément n'est pas en conformité avec la nouvelle loi sur les associations ». En décembre dernier, les mêmes services ont opposé un niet à la demande de la LADDH, qui voulait célébrer l'anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Pour le coordinateur de la ligue, « les puissants de l'heure » ont, pour faire passer sans problème l'idée de la réconciliation nationale, « entrepris de restreindre le champ des libertés et de bâillonner toute voix discordante ».