Le PT se dit satisfait des résultats de la campagne de sensibilisation entamée depuis quelques mois par son parti pour barrer la route aux dérives de la privatisation. Constantine. De notre bureau Ce que l'on peut retenir de la réunion régionale tenue, jeudi dernier, par les membres du comité central du Parti des travailleurs en présence de leurs députés et élus des wilayas de l'Est, c'est que le parti de Louisa Hanoune semble engagé et mobilisé pour faire barrage à la politique de « privatisation sauvage » telle qu'elle est menée actuellement par le ministre Abdelhamid Temmar. Bien que le secrétaire général du parti, M. Djoudi, ait été présent, la conférence de presse tenue à l'issue desdits travaux a été confiée aux soins de Ramdane Tazibt, membre du secrétariat politique du parti et député à l'APN. Ce dernier ne se privera pas de critiquer le ministre en question, se disant satisfait des résultats de la campagne de sensibilisation entamée depuis quelques mois par son parti pour barrer la route aux dérives de la privatisation ainsi qu'à la loi sur les biens de l'Etat qui ouvre la porte à la privatisation sauvage des secteurs stratégiques et importants pour le pays. Par ailleurs, le conférencier nous dira qu'il estime : « Les agissements du gouvernement sont en contradiction avec les orientations du président de la République. Ce dernier a insisté pour que l'Etat algérien reste majoritaire dans n'importe qu'elle opération de privatisation en détenant 51% des actions, mais nous remarquons à notre grand regret que certaines entreprises ont été complètement cédées à des étrangers qui en ont pris le contrôle total. » M. Tazibt donnera pour exemple le cas de l'usine de verre d'Oran ex-St Gaubin, nationalisée après l'indépendance, et qui a été, selon lui, récemment cédée dans sa totalité au neveu de l'ancien propriétaire français, il commentera cette affaire en quelques mots : « On a rendu les clefs d'une usine nationalisée pour la modique somme de 5 millions d'euros. » Le représentant du parti de Louisa Hanoune rebondira aussi sur ce qu'il appelle d'affaire de l'usine d'ammoniac où selon lui toujours : « Des investisseurs du sultanat d'Oman sont majoritaires, avec une part de 75%, dans un projet entièrement subventionné par des banques publiques. » Le conférencier appellera aussi à la nationalisation du complexe d'El Hadjar, actuellement détenu par le géant mondial de la sidérurgie, Arcelor Mittal Steel. La gestion de certaines infrastructures sensibles par des entreprises étrangères ne semble pas être du goût du Parti des travailleurs non plus, puisque notre interlocuteur nous dira qu'il y voit là une atteinte à la souveraineté de l'Etat et de dire : « Comment peut-on se permettre de confier la gestion d'infrastructures stratégiques telles que l'hôpital d'Oran à des Canadiens ou encore l'aéroport d'Alger aux Français et dernièrement les ports d'Alger et de Jijel aux Emiratis… Nous y voyons au niveau de notre parti une grave atteinte à la souveraineté. » Le député Tazibt qui pense que le gouvernement va en contresens des orientations du président de la République a peut-être oublié que M.Temmar est un fidèle proche du président et ne peut donc agir de son propre chef.