L'ouverture solennelle, le 18 octobre dernier, du centre universitaire de Mila est une première qui fera date dans les annales. Des difficultés et contraintes se dressent, néanmoins, au-devant de ce projet grandiose réceptionné tambour battant. « Le tout nouveau centre universitaire, dont les instituts de sciences et technologie, lettres et langues et sciences économiques, commercial et de gestion, a jusqu'ici accueilli 1 087 étudiants avec une extensibilité à 2 000 places pédagogiques disponibles, est à sa 5e semaine d'activité pédagogique réelle », a déclaré Ali Boukaroura, recteur du centre universitaire. Au plan pédagogique, tout est fin prêt, selon ce responsable qui affirme qu'un effectif de 45 enseignants permanents, entre ceux mutés des universités de Sétif, Constantine et Skikda et les vacataires demandeurs de recrutement, est mis en place. « 400 résidents, dont 80% (filles), sont actuellement pris en charge par la résidence dotée d'une capacité de 1 000 lits, tandis que le système de chauffage central, qui est à la phase essai, sera opérationnel dans les tous prochains jours », a souligné M. Boukaroura qui précisera dans la foulée que « l'opération de recrutement, dont la clôture de dépôt des dossiers est arrivée à échéance le 30 novembre dernier, est en cours pour le placement des 87 postes budgétaires répartis entre 32 postes pour les enseignants, le reste étant au profit des agents techniques spécialisés (ATS) ». Si au plan pédagogique, les pendules semblent bien réglées, il existe cependant un problème crucial, à savoir l'énorme retard affiché quant à la réalisation de la clôture tout autour du campus. « Cela fait plus de deux mois que le marché, confié à un entrepreneur de Mila, traîne la patte, générant un immense problème de sécurité, dès lors que nous stockons du matériel informatique acquis à coups de milliards. La défaillance dudit projet a, en outre, déteint sur la réception de la bibliothèque qui peut accueillir jusqu'à 800 places et qui est équipée pour recevoir, à l'heure qu'il est, près de 500 étudiants. Une contrainte de taille puisque la documentation achetée pour un montant de 70 millions de dinars et le mobilier (déjà monté) sont actuellement stockés au niveau du rectorat », a-t-il tonné. Et d'ajouter : « Il appartient au wali de veiller à la réactivation de certains travaux de construction jugés, globalement, de très bonne qualité ». En plus des deux amphis opérationnels d'une contenance de 300 et 200 places pédagogiques, des travaux sont menés tambour battant au niveau des deux autres structures similaires ayant les mêmes capacités. Abordant le volet encadrement administratif, notre interlocuteur a indiqué qu'une quarantaine de diplômes universitaires activant dans le cadre des CPE, et auxquels il convient de rendre hommage, font fonctionner le personnel, le budget et le secrétariat, dans l'attente de la mise en place des postes budgétaires.