L'équipe nationale militaire de football, qui s'est qualifiée mardi en demi-finale, affrontera aujourd'hui son homologue l'Ouganda, pays organisateur, dans l'espoir d'atteindre la dernière marche. Le sélectionneur national Kamel Kaci Saïd parle, dans cet entretien, du parcours des Verts et des chances de qualification en finale. Voulez-vous nous retracer le parcours de l'équipe nationale lors du premier tour de cette CAN militaire... Nous avons fait une entrée fracassante face à l'Afrique du Sud où notre équipe s'était imposée par 5 à 1. Au deuxième match, nous avons perdu contre le Cameroun, détenteur du trophée (2-0) et lors du dernier match nous avons concédé le nul à la Gambie (2-2). Face au Cameroun, nous avons affronté des joueurs professionnels et expérimentés qui, de surcroît, sont habitués à jouer un match sur deux jours, contrairement à nos joueurs qui sont jeunes. Malgré cette différence de taille, nous avons fait match honnête. Nous avons failli égaliser dans le dernier quart d'heure avant d'encaisser un deuxième but dans l'ultime minute. Nous étions pourtant en infériorité numérique à la suite de la sortie d'un joueur pour blessure, une sortie qui est intervenue après avoir consommé nos trois changements. Face à la Gambie qui est l'équipe surprise du tournoi, nous avons mené par deux fois. Je pense que dans l'ensemble, l'équipe s'est bien comportée durant ce premier tour. Le stage de Tamanrasset était certainement bénéfique pour le groupe, qui n'a pas eu de problèmes d'adaptation... Exactement ! Le stage de Tamanrasset a été très bénéfique pour les joueurs. La preuve qu'ils ont effectué une entrée fracassante devant l'Afrique du Sud. On aurait pu faire mieux, n'était le calendrier infernal auquel ne sont pas habitués nos jeunes joueurs. D'autres facteurs extra-sportifs sont venus rendre plus difficile notre qualification. Sans ce stage de Tamanrasset, on n'aurait pas tenu le coup. Quels sont ces facteurs extra-sportifs pour être plus explicite ? Il y a d'abord l'arbitrage. Contre le Cameroun, il a sifflé un penalty imaginaire qui a amené le deuxième but. Ensuite, il y a le choix des terrains des rencontres. Sur les trois matches disputés, nous n'avons pas évolué une seule fois dans le stade olympique. Aujourd'hui vous allez affronter l'Ouganda, pays organisateur, en demi-finale. Un commentaire ? C'est un match difficile car il s'agit du pays organisateur, où l'équipe sera soutenue par son public. En plus, il y a les contraintes du calendrier puisqu'on n'a eu droit à un seul jour de repos seulement. Cela dit, notre sort est entre nos mains. Nous allons tout faire pour honorer le pays et essayer de nous qualifier en finale. Aller en finale était-il l'objectif de l'équipe avant le début du tournoi ? Non, notre objectif est de faire mieux que la dernière édition. C'est-à-dire terminer sur le podium (lors de la dernière édition, l'Algérie a terminé 4e, ndlr). Si on n'arrive pas à se qualifier en finale, on essayera de décrocher la troisième place lors du match de classement contre le vaincu du match Cameroun-Kenya. Car les trois premières places sont qualificatives pour le championnat du monde qui aura lieu au Brésil au mois de juin 2009. Voulez-vous ajouter un dernier mot ? Oui, je veux surtout remercier l'ambassadeur d'Algérie en Ouganda, qui ne ménage aucun effort pour assurer un bon séjour à la délégation algérienne. Le jour de l'Aïd, il nous a invité à dîner chez lui, ce qui nous a permis de trouver la chaleur du rituel malgré notre éloignement du pays. Je remercie aussi tous les responsables de l'équipe nationale militaire, tout en espérant une qualification pour le prochain championnat du monde.