La place où est érigée la stèle construite à sa mémoire, au niveau de l'un des principaux carrefours de la commune de Chlef, a connu en effet une animation particulière. Le nouveau wali, accompagné des autorités civiles et militaires, a procédé à l'inauguration de ce lieu symbolique qui a fait l'objet, ces derniers jours, de travaux de réhabilitation et de réaménagement ayant nécessité une enveloppe de plus de 350 millions de centimes sur le budget de l'APC locale. Avec beaucoup d'émotion, on s'est remémoré le parcours de cette combattante hors pair qui avait quitté les bancs du lycée pour aller combattre le colonialisme français. Malheureusement, beaucoup de jeunes ignorent les sacrifices consentis par leurs aînés pour l'indépendance du pays, tels ces deux individus qui avaient été arrêtés la veille pour avoir commis des actes répréhensibles sur la stèle de Hassiba. Il s'agirait, selon la version officielle, de « drogués » qui ont été aussitôt appréhendés par les services de sécurité et qui seront déférés cette semaine devant la justice. Les quelques dégradations ont été rapidement remises en état par les équipes techniques de la commune qui ont travaillé jour et nuit et durant les fêtes de l'Aïd pour redonner à cet espace la place qui lui revient dans la vie locale. Le chef de daïra de Chlef et tout l'exécutif communal étaient également de la partie ; ils ont veillé au déroulement et à la bonne marche de l'opération. Ce qui est tout à leur l'honneur ainsi que du premier responsable de la wilaya qui a fait de la réhabilitation des lieux une de ses priorités. Un seul point noir cependant : les membres de sa famille et la presse écrite (comme toujours) n'ont pas été conviés à cet événement historique. Pour ceux qui ne le savent pas, Hassiba est née le 18 janvier 1938 à Chlef, où elle étudia à l'école primaire avant de s'installer avec ses parents à Alger.