Désigné comme centre-pilote pour l'exécution de programmes nationaux de recherche (PNR) dans les domaines de l'environnement, la désertification et l'aménagement des régions arides et semi-arides, et supervisant plus d'une centaine projets soutenus par le FNSR, (fonds national de la recherche scientifique), le centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA) organise, les 13 et 14 décembre, à Biskra, un colloque international sur l' « aridoculture », concept de récente facture, qui « désigne l'ensemble des techniques permettant la culture non irriguée en sol aride », selon les mots du Dr Fatoum Lakhdhari qui dirige ce centre. Et d'ajouter : « Ces techniques consistent généralement à aménager les terrains de façon à utiliser, au mieux, les eaux de surface afin de rendre la culture possible ». « L'aridoculture est particulièrement pratiquée dans le sud-ouest des Etats-Unis d'Amérique », poursuit la directrice qui, faut-il le rappeler, s'est distinguée en déposant un brevet pour son « Bio Palm », un bio-fertilisant, issu des sous-produits de palmiers, à savoir les palmes, dattes, djerids, cornafs et autres lifs, et qui est de loin le moins cher des fertilisants. D'ailleurs, les expérimentations du Bio Palm, tant dans l'Oued Righ que dans la wilaya d'El Oued, ont permis d'enregistrer des résultats fort intéressants dans les domaines de la phoeniciculture, notamment la réduction notable des pertes de l'eau dans les jeunes plantations de palmiers dattiers, particulièrement la reprise du djebbar, corrélée avec un meilleur enracinement du plant. Le colloque sera axé sur la conservation du sol et la mise en valeur des ressources renouvelables.