A propos des déclarations, par presse interposée, de Saïd Abadou, secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine, qui a appelé en marge de la 3e rencontre nationale sur « le foncier sous la colonisation » qu'organise durant deux jours le ministère des Moudjahidine, l'ancien chef de l'Etat, Chadli Bendjedid, et l'officier supérieur en retraite, Khaled Nezzar, à éviter de mêler les considérations personnelles dans l'évocation de l'histoire de la révolution algérienne. Pour lui, le faire, « aura des conséquences néfastes sur les générations futures, qualifiant cet acte de discours stérile, incitant les parties concernées à laisser l'écriture de l'histoire aux historiens. Quant aux acteurs, ils n'ont qu'à témoigner objectivement de leurs actes ». Abordant la thématique de cette rencontre, Saïd Abadou a déclaré qu' « il faut la contribution de toutes les parties, dans notre pays et à l'extérieur, pour conduire les officiels français à reconsidérer leur position ayant trait à leur passé colonial et s'excuser officiellement auprès du peuple algérien ». Venu également assister et inaugurer l'événement, Mohamed Cherif Abbas, ministre des Moudjahidine, est revenu sur « les bienfaits de la colonisation française en Algérie » en indiquant : « L'expropriation des Algériens de leurs terres et biens étaient les pratiques des colons qui se traduisaient par des mesures économiques répressives et dissuasives. Même les réquisitions des biens waqfs et privés se traitaient par le pouvoir militaire français. Ce qui a appauvri le peuple algérien. » Le patrimoine forestier et son exploitation exclusive à l'époque par les hommes de main des colons ont été également dénoncés par l'orateur qui a expliqué que « des milliers d'hectares des terres agricoles, des exploitations d'oliveraie, de subéraie, d'arbres fruitiers ont été spoliés et cédés illégalement aux exploitants colons. Les propriétaires algériens étaient devenus alors des khamas ».