Initiée par la Conservation des forêts, en collaboration avec la direction de l'Environnement, la journée mondiale de la Montagne a été célébrée cette fois-ci à l'institut de formation professionnelle, en présence du premier responsable de la wilaya et diverses directions locales. Une journée d'étude et de sensibilisation a été consacrée à Djebel Aïssa, un site, de par sa nature intacte et fabuleuse, considéré comme une richesse naturelle et un pan entier de la biodiversité. Ce dernier, d'une altitude de 2 236 m et d'une superficie de 24 400 ha, a été classé parc national depuis mars 2003, compte tenu de ses potentialités biologiques. Or, depuis cette date, cet espace, qui ne mérite sûrement pas l'oubli, semble totalement abandonné. En terme d'environnement, on a beaucoup parlé à son sujet et fait peu de choses. Certes, aucune décision n'a été prise quant à sa propre gestion et aucune action n'a été véritablement traduite sur le terrain pour rendre possible ce qui est souhaitable pour ce merveilleux site qui, en vérité, est prédestiné aux randonnées pédestres, à l'écotourisme et aux visites guidées. L'Association écologique de Naâma (AEN) a saisi l'occasion de cette journée pour présenter, aux élèves techniciens de l'institut de technologie, un documentaire en vidéo élaboré par ses membres, mettant, sous un nouvel éclairage, la beauté et la richesse de ce parc national. Zones fragiles Cette séance a été suivie d'un débat sur la protection des zones fragiles en terme écologique ainsi que sur les conséquences de la pollution causée par l'homme sur les espaces protégés de la région. Cette rencontre sur le développement durable, ayant trait à la préservation de la faune et de la flore locales, est, nous dira le président de cette association, « une démarche qui vise à rendre le citoyen responsable et acteur, en vue de lutter de façon consciente et permanente contre l'ensemble des processus conduisant à la dégradation des écosystèmes existants ». Lors des débats, cette association n'a pas manqué d'attirer l'attention des autorités locales concernées sur la lenteur par laquelle le site de Djebel Aïssa a été totalement ignoré par les pouvoirs publics. En effet, ce site, livré assez souvent à des déprédations par les riverains (coupes de bois abusives, pacages de troupeaux ovins et bovins, braconnage), se trouve à présent menacé par des effets préjudiciables à sa diversité biologique. Il est à noter que Djebel Aïssa n'est que l'une des montagnes de la région des « Monts des Ksour ». A l'instar des montagnes de Morghad, Mecter, Malha, Mzi et autres, ce site n'est jusqu'alors peu ou pas exploré.