La maison de jeunes de Ben Boulaïd est sans électricité depuis près de deux mois alors que les agents qui travaillent sur place meurent de froid, en ces jours de mauvais temps. Les climatiseurs, censés réchauffer les lieux, entre autres, sont à l'arrêt à cause de cette coupure, rendant ainsi l'établissement infréquentable. En dépit de cela, les dizaines d'employés qui y exercent continuent d'être présents sans faire quoi que ce soit. Cela a privé aussi les nombreux jeunes fréquentant cette infrastructure de poursuivre leur formation, notamment en informatique, en dessin, en musique ou en coiffure. Bref, c'est une véritable léthargie qui règne dans la maison de jeunes de Ben Boulaïd, alors qu'elle est censée occuper une tranche de la société. Même les enfants inscrits en préscolaires demeurent sans scolarité à cause de cette coupure. Une mère de famille rencontrée sur les lieux s'inquiète du sort de son enfant inscrit officiellement en préscolaire mais qui ne fréquente plus l'établissement à cause de la coupure qui a trop duré. « Je me demande où je vais mettre mon enfant, d'autant plus que je suis une femme active », nous dira une autre mère de famille. Les causes de cette coupure sont le non-payement de la facture d'électricité estimée à plusieurs millions de centimes. Contacté, M. Mellah, directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Blida nous informe que ce genre d'établissement n'est pas autonome en matière de gestion et ne possède pas un budget de fonctionnement pour honorer, notamment, leur facture d'électricité. « Le wali de Blida a pris l'engagement de débloquer un budget spécial pour régler ce problème », insiste notre interlocuteur. Pour sa part, M. Hayoune, premier responsable de la direction régionale de Sonelgaz de Blida nous dira qu'il n'est pas au courant de cette affaire. Toutefois, son entreprise qui est à caractère commercial « est appelée automatiquement à procéder à des coupures pour les mauvais payeurs ». Les créances de cette entreprise s'élèvent par ailleurs à plus de 112 milliards de centimes. Enfin, les travailleurs ainsi que les habitués de la maison de jeunes de Ben Boulaïd espèrent que leur établissement sera « ré-accordé » en électricité dans les plus brefs délais.