Les débats, engagés le deuxième jour de la troisième session ordinaire de l'APW autour du budget primitif de l'année 2009, ont permis aux membres de l'assemblée de cerner certaines anomalies dans la gestion antérieure et soulever les problèmes inhérent au manque de suivi dans le domaine des finances. C'est Ammar Lounissi du PT qui crèvera l'abcès en déclarant ceci : « Des associations sportives, culturelles et autres, dont le bilan moral et financier est contesté par leurs propres adhérents, reçoivent du fonds de wilaya des sommes importantes sans contrepartie ». Il décochera ses flèches en direction de la ligue de football et critiquera la DJS pour certains procédés constatés dans la gestion de ces mêmes fonds. Samai Younès du FLN lui emboîte le pas pour déclarer, à son tour, qu'il est grand temps pour procéder à l'assainissement du mouvement associatif. « Plusieurs associations budgétivores se limitent à quémander les subventions », lancera-t-il. Deux autres élus fustigeront sur le même ton la prolifération des associations fantoches qui affectent, estiment-ils, le budget de la wilaya et portent préjudice aux militants authentiques du mouvement associatif. Le wali a tenu à préciser, dans ce même chapitre, que des lois régissant les activités des associations seront promulguées par les instances compétentes. Le recrutement des retraités avec des contrats renouvelables et les conditions de l'emploi des agents de maintenance des routes par la DTP sont deux autres points proposés à l'étude par un autre membre de l'assemblée. Le même intervenant dira s'agissant du premier point : « Des dizaines de jeunes universitaires arpentent à longueur d'année les rues, alors que certaines administrations se permettent des contrats d'emploi au profit des retraités ». Pour le deuxième point, il exigera carrément une liste nominative des agents de maintenance, laissant planer le doute sur l'identité des personnes recrutées. La recommandation de la commission des finances relative à l'achat des logements loués par la wilaya au profit de quelques cadres a fait l'objet, à son tour, d'interventions à propos de l'incessibilité des logements et du cadre légal dans lequel doit être menée l'opération.