Encore une fois en l'espace de deux semaines à peine et après plusieurs actions de rue, l'été dernier, les travailleurs algériens du groupement chinois CITIC-CRCC chargé de la réalisation du tronçon autoroutier El Adjiba-limite est de Bouira sont revenus hier matin à la charge. Bouira : De notre bureau Ils protestent contre leurs conditions de travail, qu'ils qualifient d'intenables. Les travailleurs se sont rassemblés devant l'entrée de la base vie sise dans la commune de M'chedallah, à 50 km à l'est de Bouira, procédant à la fermeture des accès en y déposant des gravats et autres pneumatiques brûlés à même la chaussée. Selon les protestataires, quelque 400 travailleurs ne bénéficient pas de la prime de risque de 4500 Da, contrairement à leurs collègues chinois. En effet, ils considèrent que certains travaux effectués sont à risques, à l'instar de ceux relatifs à la construction des différents ouvrages d'art et se disent outrés de la façon d'agir des responsables de l'entreprise chinoise qu'ils accusent d'avoir adopté la politique du deux poids deux mesures. Entre autres revendications soulevées par les protestataires, le règlement des arriérés de salaires et autres rétributions. Des revendications auxquelles les responsables de l'entreprise, à leur tête le chef du projet, semblent prêter attention, eux qui se disent agir dans le cadre du strict respect des dispositions du droit du travail algérien. Pour ce qui est de la prime de risque, il a été souligné qu'elle ne saurait être accordée à tous les travailleurs avec la même majoration. En effet, selon nos sources, la plupart des travailleurs algériens ont refusé d'exercer dans les endroits réputés à risques. C'est le cas des grandes fondations destinées aux ponts où l'on ne trouve que 8 travailleurs, dont 2 algériens, bénéficiant de cette prime. Pour les forages, l'on compte 13 ouvriers bénéficiant, eux aussi, de la prime. Des explications que les travailleurs algériens semblent ne pas entendre de cette oreille, puisqu'ils menacent de recourir une nouvelle fois à la grève. Les responsables de la CITIC-CRCC, quant à eux, promettent de recourir à la justice au cas où ces mouvements de protestation persistent.