Le bras de fer qui oppose la direction de l'entreprise chinoise Citic-Crcc, chargée de la réalisation du tronçon autoroutier El Adjiba-limite est de la wilaya de Bouira, à ses employés algériens n'est pas près de connaître un épilogue. Ces derniers, entrés dans un débrayage illimité depuis le 26 septembre dernier, ont procédé mercredi à la fermeture pure et simple de la base de vie des Chinois dans la localité d'Ahnif, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Bouira. Les travailleurs protestataires maintiennent le blocus et exigent une prise en charge sérieuse et urgente de leurs revendications socioprofessionnelles, qu'ils disent avoir soumises à qui de droit depuis plusieurs semaines. Cependant, selon des syndicalistes, les responsables chinois persistent à ne pas prendre en compte ces sollicitations. Des pourparlers ont été pourtant engagés, en présence même des représentants de l'Inspection du travail de la wilaya, mais sans qu'aucun compromis ne soit dégagé pour dénouer la crise qui ne manque pas d'avoir des répercussions négatives sur l'état d'avancement des travaux de réalisation du projet d'autoroute. Les travailleurs, qui comptent solliciter l'intervention du président de la République, mettent en évidence le fait que des arriérés des primes (de risque et de panier) et des heures supplémentaires n'ont pas été réglés. En plus de l'accès à la médecine du travail et des indemnités de licenciement pour fin de travaux qui demeurent encore en suspens. Des revendications ont été différemment interprétées par les responsables chinois qui soutiennent avoir agi dans le cadre des dispositions légales des relations du travail. Certains travailleurs protestataires ont annoncé qu'ils vont entamer une grève de la faim au cas où ce bras de fer persiste.