Les élèves du lycée Krim Belkacem, dans la localité des Issers, ont investi la rue hier pour exprimer leur colère contre « les conditions lamentables prévalant au niveau de leur établissement ». Ils réclament la dotation de leur lycée en appareils de chauffage et le revêtement des accès menant vers l'établissement. Avant ce débordement à l'extérieur du lycée, les élèves avaient déjà déclenché, lundi dernier, un arrêt de cours de trois jours pour réclamer, à la direction de l'établissement, l'installation des chauffages tant promis. Le froid de la matinée glaciale d'hier a contraint un groupe d'élèves à brûler un parapluie pour se chauffer dans la cour du lycée. C'est cet « incident » qui a poussé les responsables à faire évacuer la cour où s'étaient regroupés les élèves en piquet de grève. Selon les élèves protestataires, les responsables de l'établissement leur ont signifié que les chauffages ne seront pas installés avant la rentrée prochaine. Lorsque les portes de l'établissement leur ont été fermées, les élèves, au nombre dépassant les 600, ont pris d'assaut le siège de l'APC, où ils ont improvisé un rassemblement tout en bloquant pour quelques instants, à la hauteur de la mairie, la rue principale de la ville. Le maire, qui a rencontré les contestataires, leur a expliqué que le problème des accès, qui relève de ses prérogatives, sera pris en charge dans le cadre des travaux d'aménagement du quartier et « sont en cours de réalisation ». Sur place, nous avons constaté que la ruelle menant vers le lycée est boueuse. Khaled et Mustapha, deux élèves du lycée, nous ont déclaré que le froid qui sévit dans les salles est insupportable. Ils nous ont dit que le collège voisin (Larbi Ben M'hidi) est logé à la même enseigne.