Plus de 1 500 lycéens sont scolarisés dans des conditions lamentables qui ne les encouragent guère à se concentrer sur leurs études. Ce sont des conditions de scolarité qui n'honorent guère les responsables en charge du secteur de l'éducation, que ce soit au niveau national ou local, que décrivent les parents d'élèves du lycée Imache-Amar de Béni Douala, où plus de 1 500 lycéens suivent leur scolarité dans des conditions inhumaines. Dans un rapport détaillé sur la situation du lycée en question, les parents d'élèves, par le biais de leur association, citent, entre autres problèmes à l'origine de cette situation, l'absence de chauffage en cette période hivernale, les fréquentes baisses de tension du courant électrique et le danger que présente la clôture de l'établissement. Les rédacteurs du document mettent particulièrement l'accent sur l'absence de chauffage central dans une bonne partie du lycée. Un bloc pédagogique, composé de 18 classes, est dépourvu du chauffage central, précise-t-on dans le rapport, ajoutant que ce bloc est chauffé avec d'anciens poêles à mazout qui causent d'importants désagréments aux élèves, notamment ceux de santé fragile. Selon l'estimation de l'association, la dotation du lycée en chauffage central nécessite une enveloppe de 5 millions de dinars, une enveloppe que la direction de l'Education refuse d'accorder, souligne-t-on, sous prétexte que l'établissement ressemble à une école primaire. Les élèves sont-ils donc responsables si leur lycée ressemble à une école primaire ? “C'est du pur mépris”, estiment les parents d'élèves. En plus du problème de chauffage et des baisses de tension électrique qui entravent le bon fonctionnement de la structure et surtout le déroulement des cours, les parents d'élèves soulèvent également le problème de la cour principale devenue impraticable, tant celle-ci est parsemée de nids-de-poule et pleine de gravier, la rendant ainsi dangereuse notamment lors des séances de sport et de détente. L'insuffisance du ramassage scolaire et le non-remplacement du professeur d'allemand, absent depuis début décembre, alors que cette 3e langue fait partie des épreuves du bac, n'ont pas manqué également de soulever la colère des parents d'élèves qui accusent le directeur de l'Education de ne manifester aucune volonté d'améliorer les conditions de scolarité dans ce lycée. Il est à souligner que les parents d'élèves de ce lycée ont, à maintes reprises, saisi le wali de Tizi Ouzou, le directeur de l'Education ainsi que le chef de daïra de Béni Douala, en vain. Toutes les autorités sollicitées ont préféré s'inscrire à l'encontre des orientations, maintes fois réitérées, du ministre de l'Education nationale, Boubakeur Benbouzid, qui ne cesse pourtant, à chacune de ses visites dans la région, de rappeler que particulièrement le chauffage dans les écoles est une nécessité absolue.