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Dispositif Ansej : Cri de détresse des jeunes promoteurs
Publié dans El Watan le 21 - 12 - 2008

Du 3 janvier 1998 à la fin du mois d'octobre 2008, soit une période de 10 années, l'antenne de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) de Tipaza a enregistré le dépôt de 11 528 dossiers, dont 696 pour l'année 2008.
A la suite de l'étude des dossiers, 9221 attestations d'éligibilité ont été délivrées par cet organisme. 2972 jeunes chanceux ont vu leurs projets bénéficier d'un financement de l'une des banques publiques. Finalement, la réalisation de ces projets aura permis la création de 8405 emplois. En raison de difficultés économiques, un nombre important de petites entreprises créées dans le cadre du dispositif Ansej ont déclaré faillite. En dépit de ses multiples interventions, l'Ansej de Tipaza affiche son impuissance face à l'attitude décourageante des banques publiques envers les jeunes promoteurs. Sur les centaines de dossiers déposés cette année et malgré l'avis favorable émis par de la Commission locale d'étude et de financement (Clef) des projets Ansej, créée par un arrêté du wali de Tipaza, seuls 114 dossiers ont bénéficié du financement triangulaire (banque, Ansej et apport personnel), tandis que 11 dossiers seulement sont inscrits dans le financement mixte. Ainsi, le nombre de dossiers Ansej qui aurait abouti est insignifiant. Les banques ont toujours trouvé des subterfuges pour rejeter les 5/6 du nombre total des dossiers des jeunes promoteurs, qui ont effectué un parcours du combattant et ont sacrifié leurs économies, avant de finaliser et de défendre leurs dossiers. 455 emplois ont été créés par les 125 projets financés.
Parmi ces dossiers, 44 concernent le secteur des services, 19 projets sont intégrés dans le secteur de la pêche, 17 dans l'artisanat et 10 autres projets concernent le secteur de l'agriculture. Certains projets relatifs aux activités du secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire, tels que l'engraissement de la volaille, la céréaliculture, l'élevage de bovins, l'apiculture, l'exploitation agricole, la boucherie ont essuyé un refus des agences de la Banque algérienne de développement rural (Badr). Les activités proposées sont multiples et variées. Les autres banques, (BDL et BNA) rejettent les dossiers concernant les activités de peinture bâtiment et de ferronnerie.
Le montant du projet pourtant ne doit pas justifier le refus. Certains jeunes de la wilaya de Tipaza que nous avons pu rencontrer en cette journée pluvieuse du mois de décembre sont exacerbés par le comportement des banquiers. « Je n'arrive plus à comprendre ces rejets », nous déclare pour sa part, avec amertume, le directeur de l'Ansej de Tipaza, avant d'ajouter : « Les dossiers sont passés par toutes les procédures et répondent aux exigences, de surcroît après l'accord de la Clef au sein de laquelle figurent les représentants des banques. Vous voyez, je viens de saisir par écrit les directions régionales pour relancer les dossiers et exhorter nos partenaires banquiers à réviser leurs décisions, sinon donner des arguments sérieux pour convaincre ces centaines de jeunes qui s'inquiètent pour leur sort. » Notre interlocuteur compte solliciter le wali de Tipaza pour débloquer la situation de ces jeunes promoteurs.
Des locaux fermés
En effet, la wilaya de Tipaza à réalisé dans toutes ses communes plusieurs dizaines de locaux professionnels destinés uniquement aux jeunes promoteurs, porteurs de projets inscrits dans le cadre des dispositifs du soutien à l'emploi des chômeurs. Les locaux sont fermés en raison de la difficulté pour ces jeunes d'obtenir l'aval de leurs banques. Certains locaux font l'objet d'actes de vandalisme, occasionnant des dégâts matériels. En dépit de certains gestes positifs des banques à l'égard des jeunes promoteurs enregistrés par l'Ansej, il faut reconnaître l'existence d'un large fossé qui persiste depuis des années entre les discours et la réalité du terrain. Des jeunes, ne pouvant plus soutenir la pression des dettes contractées pour louer des locaux afin de formaliser leur dossier, sont ainsi en difficulté. L'autre problème qui entrave l'Ansej de Tipaza est incontestablement les lourdeurs inexplicables des bureaucrates de la Cnas de Bou Ismaïl. Le délai de 15 jours pour l'affiliation ou la non-affiliation des jeunes n'est plus respecté. « Avec la Casnos, nous n'avons aucun problème », nous précise le directeur de l'Ansej. Celui-ci, fraîchement installé, a entamé un programme de rencontres avec les jeunes au niveau des chefs-lieux de daïra dans un premier temps, avant de poursuivre son périple à l'échelle des communes de la wilaya de Tipaza.
Cette campagne de sensibilisation, d'orientation et d'explication, qui vient de débuter à partir de Cherchell, est destinée aux futurs jeunes promoteurs, en mettant l'accent sur les conditions exigées pour l'acquisition d'un local professionnel. « Nous n'avons pas trouvé de jeunes inscrits dans le dispositif de soutien à l'emploi de jeunes pour leur affecter les locaux professionnels déjà achevés dans notre daïra », nous précise le chef de daïra de Cherchell. Ces quelques démarches qui, au départ, encouragent les jeunes promoteurs, s'effritent dans beaucoup de cas, quand ces derniers se rendent avec leurs dossiers auprès des banques.
Déception et désarroi
« J'ai dépensé 24 millions de centimes juste pour la location et ils vont me pousser à mendier avec mes frères si cela continue, car je n'ai pas de quoi rembourser quelques millions de centimes », témoigne un jeune promoteur de Koléa, âgé de 26 ans et actuellement au chômage. Il avait retiré son dossier avec l'avis favorable de l'Ansej le 22 juin 2008. Après moult démarches auprès d'une banque publique, le 10 décembre courant, on lui avait signifié le rejet de sa demande de financement . Le coût des équipements demandés pour faire fonctionner son projet avoisine les 3,34 millions de dinars. Son dossier avait obtenu tous les avis favorables, sauf celui de la banque, en l'occurrence le CPA, qui l'a rejeté pour le simple motif de « créneau saturé ». Cette même banque avait pourtant siégé au sein de la Clef. C'est un cas parmi des centaines d'autres qui fait ainsi face au refus des banques. Tous les kilomètres parcourus, tous les mois de sacrifice, de patience et d'espoir sont anéantis par de telles attitudes observées par la banque. Les jeunes de la wilaya de Tipaza subissent ainsi le calvaire et sont dépités par la stérilité des discours officiels prononcés en leur faveur. A quoi servent dans ce cas les centaines de locaux professionnels prévus pour eux ?


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