A l'exception peut-être de l'opération de solidarité de l'Aïd El Adha « un mouton pour des familles démunies », laquelle a connu un succès retentissant en dépit des insuffisances ayant caractérisé sa gestion, l'année 2008 n'a pas apporté du nouveau pour les Annabis. Si le téléphérique Annaba-Seraïdi, qui a été à l'arrêt pendant plus d'une dizaine d'années, a pu reprendre du service à la faveur d'une opération de réhabilitation, il n'en est pas de même pour les autres grands projets annoncés à grande pompe. Il s'agit d'abord de la nouvelle aérogare dont les travaux de réalisation, confiés à l'entreprise égyptienne Arab Contrators, traînent en longueur. Le Tramway a été tout simplement mis aux oubliettes depuis la présentation d'une première ébauche d'étude relative à cette infrastructure de transport. L'on se rappelle des réserves contradictoires émises sur son tracé, non seulement par l'ex-ministre des Transports, mais aussi par l'ex-wali. Les uns ont estimé que le passage du Tramway par le cours de la Révolution et devant le siège de la wilaya allait altérer le tissu urbain, d'autres ont vu, par contre, que ce moyen de transport n'aurait aucun sens s'il n'évoluait pas à l'intérieur de la ville. Depuis, rien n'a filtré sur ce projet qui, s'il venait à être concrétisé, rendrait un grand service aux populations de la ville de Annaba et de sa périphérie, en butte aux difficultés de déplacement, notamment aux heures de pointes. L'augmentation excessive et incontrôlée du parc roulant, et l'état défectueux et déficitaire du réseau routier, ont rendu contraignant et stressant le trafic automobile. Le passage supérieur réalisé au niveau de la trémie de Boukhadra (El Bouni) et de deux trémies, l'une à Sidi Amar et l'autre à la cite du 8 Mars, au chef-lieu de wilaya, représentent un début de solution aux problèmes de circulation, laquelle mérite un traitement spécial, dans une perspective de limitation des accidents de la route, qui ont été légion en 2008, notamment au niveau du tronçon RN21, reliant Aïn Berda à El Hadjar. Le projet de la Grande Mosquée, programmé en 2008, a connu, lui aussi, le même sort que le Tramway. Pis encore, il risque d'être abandonné ou revu si l'on en croit certaines indiscrétions. Bref, la moisson de 2008 n'aura pas été à la hauteur des attentes, même si certains acquis (logements AADL, gaz naturel, lancement de projets d'amélioration urbaine et hydrauliques, etc.) ont été enregistrés.