Située à 10 km au nord de la ville d'El Eulma, la mechta Boumalek, plus connue par la dénomination de Okba Bouchrit, commune de Guelta Zerga, est un bourg aux habitations éparpillées dans un relief accidenté. Zone enclavée par excellence, pauvre, oubliée des responsables, elle est dépourvue de la moindre commodité, n'ayant eu droit à aucun des projets de développement dont a bénéficié la commune mère. Accéder à la mechta relève de l'exploit : l'absence de routes en est la cause principale. Les voies de circulation ne sont que des chemins montagneux de terre battue, qui se transforment en marécages avec l'arrivée de l'hiver, accentuant l'isolement d'une population qui étouffe. Ce n'est qu'avec les éclaircies que cette zone reprend vie. Les routes ne sont pas le seul luxe qui manque à cette région enclavée ; l'eau potable est un autre indice de privation, dont l'approvisionnement demeure des plus difficiles avec un seul robinet pour tout le monde, au bas de la vallée, et l'éloignement des habitations, éparses sur les hauteurs de cette région montagneuse, rendant indispensable l'utilisation des mulets. Pour ce qui est du gaz naturel, les habitants ne se font pas beaucoup d'illusions, continuant à utiliser les bobonnes de gaz butane et le gasoil pour le chauffage. L'état de décrépitude dans lequel se trouve cette mechta ne fait que s'accentuer, principalement en l'absence, quasi-totale, de service public, notamment de couverture sanitaire. Il faut signaler qu'il n'existe pas le moindre dispensaire, même pas une salle de soins, ce qui oblige le citoyen à recourir au chef-lieu de la commune, ou à l'hôpital d'El Eulma. A rappeler également que la pauvreté rend difficile la prise en charge du malade, en plus du manque de transport, donnant libre cours au diktat des transporteurs clandestins, qui font de la surenchère. Le secteur de l'éducation n'est guère mieux loti : potaches et parents abordent ce sujet avec appréhension. Pas de transport, un autre problème auquel aucune solution n'a été trouvée, et qui est la cause principale de la déperdition scolaire au niveau des cycles, moyen et secondaire, à Boumalek et ses alentours. Affecter un bus à ces élèves serait un acte de charité émérite. Plus de 20 élèves démunis ont dû quitter les bancs de l'école pour des raisons économiques. La misère de la population locale est une autre raison qui oblige les enfants à abandonner l'école pour travailler et aider un peu le père qui n'arrive pas à subvenir aux besoins de la famille. pour toutes ces raisons, beaucoup d'espoir est mis dans les nouveaux élus locaux, qui sont là depuis plus d'une année déjà ; il est attendu d'eux qu'ils participent, un tant soit peu, à l'amélioration des conditions de vie de ces pauvres gens. La prise en charge des problèmes de santé, l'amélioration des conditions de scolarisation des enfants, la relance de l'activité agricole et pastorale, caractéristique de la région, permettant l'ouverture de postes d'emploi au profit des jeunes, font partie des attentes des citoyens….