Le quartier Sidi Ali Oucheddad, situé sur les hauteurs de la ville d'Akbou, comporte environ 500 logements collectifs et des lotissements avec des maisons individuelles disparates. Il est aujourd'hui enlisé dans d'inextricables difficultés. Cette cité dont l'existence remonte au début des années 2000, quasiment sans espaces verts, est une cité dortoir sans âme. Le terrain de proximité réalisé au milieu des immeubles, outre sa dégradation avancée, s'est avéré une source de désagréments pour les riverains qui se sentent indisposés par les parties de foot qui se déroulent juste au dessous de leurs fenêtres. De même l'hygiène laisse à désirer dans ces lieux. Les vides sanitaires des blocs traversés par des conduites de gaz, d'eaux usées et d'eau potable ne désemplissent pas d'eaux stagnantes à l'origine de la prolifération, entre autres, de moustiques. Les habitants se plaignent non seulement des relents nauséabonds, mais ils craignent que l'insalubrité ambiante ne génère à la longue des pathologies et des épidémies. Les résidants venus d'horizons divers sont également préoccupés par l'insécurité. Pour ce qui est des commodités, il y a lieu de noter que seule une partie des habitations est raccordée au gaz naturel. Au-delà de 20h, cet ensemble d'habitations assez éloigné du centre ville n'est plus desservi par le transport urbain. Même des immeubles conçus plutôt comme des dortoirs d'internats, dédaignés paraît-il partout ailleurs, ont trouvé leur place à Akbou et plus précisément au quartier sus cité. D'ailleurs les habitants appellent sarcastiquement ces bâtiments Dar Esbitar.