Depuis une semaine, les dépôts de gaz butane regorgent de bonbonnes de gaz tristement vides. En comptant les commerçants qui font de la revente directe aux clients, ce sont au total près de 200 centres de vente qui ne font pour le moment que stocker des bouteilles en attendant un hypothétique livreur. Les raisons de cette pénurie restent inexpliquées, car la région n'a pas connu une telle rupture de stock depuis l'année 2005, qui a enregistré un hiver des plus rigoureux avec des chutes de neige qui ont complètement bloqué la région et où il a fallu faire appel à l'armée pour ouvrir les principaux axes routiers et particulièrement le chemin menant à Aït Zikki. Alors que l'hiver ne fait que commencer, les premiers couacs annoncent déjà une saison qui pourrait être très dure. A Bouzeguène, les prix de la bouteille de gaz sont variés. Le prix officiel n'a jamais été appliqué et les revendeurs s'en tiennent à l'éloignement. C'est la ville d'Azazga qui reste la référence. A 200 DA la bouteille, dans cette ville, elle passe à 210 DA à Ifigha, 220 DA à Bouzeguène chef-lieu et Loudha et 230 à 240 DA dans les villages. Aujourd'hui, avec les signes annonciateurs de crise, il est à craindre que la bonbonne pourrait atteindre les 260 DA, comme ce fût le cas à Aït Zikki en 2005. Le projet de raccordement de Bouzeguène au gaz de ville, a poussé beaucoup de ménages à abandonner le chauffage au fuel domestique pour s'orienter vers les appareils de chauffage au gaz qui seraient plus propres et plus économiques. C'est l'une des raisons probables de la forte demande de gaz, quand l'offre, elle, n'a pas évolué. Cette pénurie aigüe coincide malheureusement avec des baisses progressives de températures et des bulletins météo d'alerte.