Dans le cadre de la nouvelle politique du renouveau agricole et de l'économie rurale, un système de contrats de performance 2009/2013 a été finalisé durant le mois de décembre 2008 en vue de fixer des objectifs, à savoir prévoir la sécurité alimentaire et l'utilisation de manière rationnelle des potentialités de la wilaya et ce, à travers l'accompagnement des professionnels vers la réalisation de ces objectifs. Cette démarche s'appuie sur des mesures incitatives, notamment le crédit sans intérêt « Rfig », la suppression de la TVA et l'introduction du SYR-PALAC (système de régulation des produits agricoles de large consommation). Selon monsieur Rabhi, le chargé de la communication de la direction de l'Agriculture : « Nous projetons une révision à la baisse des superficies à emblaver de 20 000 ha des terres peu rentables pour cibler les productions à moindre coût en utilisant des irrigations d'appoint avec un rendement moyen de 13 q à l'hectare. Il est prévu une reconversion progressive intra filière (blé vers l'orge), compte tenu de l'importance de l'élevage ovin et des périodes de sécheresse cycliques. » Cultures maraîchères Et d'ajouter : « Pour les légumes secs, nous nous sommes fixé comme objectif de cultiver 3 500 ha pour pallier ce déficit. Il en est de même pour l'arboriculture avec la plantation de 2000 ha d'arbres fruitiers à l'horizon 2013. Les cultures maraîchères, estimées à 900 ha actuellement, passeront à 1 500 ha en 2013. Avec le lancement, en 2002, du projet du bassin laitier de Skhouna de 1000 ha dans sa première tranche, dont 500 ha destinés aux cultures fourragères, la production laitière atteindra, dans 5 ans, 5 millions de litres collectés annuellement. Pour ce qui est des déficits constatés au niveau des légumes secs, des fruits, oeufs et viandes blanches, le déficit sera amélioré à hauteur de 10 à 20% ». Et de conclure : « Pour que tels objectifs soient concrétisés, il faut des conditions de mise en œuvre. Tout d'abord, le financement agricole (soutien et crédit), l'approvisionnement à temps pour les exploitants, la formation, la vulgarisation, la sensibilisation des fellahs et, enfin, le point le plus important, un ancrage et une consolidation de l'esprit d'associations professionnelles agricoles. »