Ils sont environ 70 commerçants à exercer au niveau du marché de détail de fruits et légumes, situé au boulevard des Fidayine. Des décisions datant de 1995 leur ont été octroyées par le DEC de l'époque afin de travailler de manière légale. Toutefois, leur situation précaire avait duré jusqu'au jour d'aujourd'hui, où la délocalisation est de nouveau à l'ordre du jour. Parmi les solutions proposées par les autorités locales pour libérer les lieux, seule celle qui consiste à occuper la place Sidi Abdelkader a été acceptée par les commerçants en l'absence d'un marché couvert communal. Un problème persiste cependant, nous dira un des représentants des marchands : « Les autorités locales nous ont proposé un contrat de location de trois mois qui ne nous arrange guère au niveau administratif avec la chambre de commerce. Aussi nous demandons des contrats de location d'une année renouvelable. Nous avons toujours œuvré dans un cadre légal et nous ferons toujours ainsi. » Un autre représentant soulèvera le problème des étals ravagés par l'incendie : « On a empêché notre réinstallation, mais si cette délocalisation prend du temps, comment allons-nous faire pour nourrir nos enfants étant déjà affaiblis financièrement par les dégâts causés par cet incendie ? Les riverains ne se sont plaints que du marché anarchique où trottoirs et chaussées étaient squattés par des ambulants, muselés depuis quelque temps par les services de l'ordre. » N'étant guère enclins à envenimer une situation qui n'a que trop duré, les responsables locaux interrogés à ce sujet nous ont dit : « Les représentants des commerçants n'auront aucun problème relatif au contrat de location d'une année renouvelable. Cependant, tous les marchands doivent être en règle non seulement au niveau de la Chambre de commerce et des impôts, mais aussi au niveau de l'APC de Boufarik pour payer les arriérés des loyers. Au sujet des étals, seules les tentes seront tolérées. Ceux qui répondent aux normes n'ont qu'à se rapprocher de l'APC en vue de leur nouvelle installation. » Certes celle-ci sera encore provisoire, mais tout le monde espère que cette précarité ne durera pas aussi longtemps que la précédente et que les autorités locales finiront bien par dénicher une assiette pour la réalisation d'un marché couvert communal.