Douze sur les vingt-cinq personnes, originaires pour la plupart de la daïra de Aïn Dheb, 70 km au sud du chef-lieu de wilaya de Tiaret, ont été placées sous mandat de dépôt et le reste cité à comparaître par le magistrat instructeur suite à une plainte déposée par le directeur de l'agence foncière de wilaya. Tiaret : De notre bureau Les prévenus auraient fait preuve, selon le directeur de l'AFCOT, « d'empiètement sur le travail quotidien de l'agence en dépit des mesures prises précédemment en faveur de cette catégorie de personnes qui avaient souscrit à la formule LSP ». M. Zaârour aura connu ainsi et depuis son intronisation deux sit-in de la part des mêmes souscripteurs mécontents. Ces derniers venus en nombre devant le nouveau siège, situé sur la route d'Alger, avaient brandi, lundi dernier, des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Décès du projet LSP initié par le président de la République » et portaient un cercueil pour mieux symboliser leur colère. Une colère difficilement contenue par la police qui procédera sur réquisition des autorités à des arrestations parmi les manifestants pour ensuite les présenter au procureur de la République près le tribunal de Tiaret pour « troubles à l'ordre public ». La colère de ces souscripteurs reste d'ailleurs presque identique et à des degrés moindres, avec tous les autres postulants dans la région depuis que les responsables, auteurs de cette brouille administrative, furent jugés et emprisonnés. Les plaignants, qui avaient formulé en 2002 leurs vœux de se voir offrir un logement social participatif d'une surface de 120 m2 en payant 250 000 DA en plus de l'aide offerte par la CNL (500 000 DA), se sont vu rappeler par les responsables anciens et actuels « de l'impossibilité de réaliser un LSP avec seulement 250 000 DA au moment où la CNL a fait augmenter sa part à 700 000 DA ». Un dilemme socioéconomico-politique qui n'a pas trouvé une symbiose d'où la grogne qui ressurgit à chaque fois dans les rapports entre les citoyens et l'agence foncière.