1932 (23 août) : naissance de Houari Boumediène (de son vrai nom Mohamed Boukherouba), à Aïn Hassaïnia, dans une famille de paysans pauvres, originaire de la Petite Kabylie. 1957-1958 : avec le grade de commandant, Boumediène devient l'adjoint de A. Boussouf lorsque ce dernier succède à Larbi Ben M'hidi à la tête de la Wilaya V, puis en prendra les rênes après que Boussouf soit entré au Comité de coordination et d'exécution (CCE), qui deviendra le GPRA en septembre 1958. 1958-1960 : Houari Boumediène prend d'abord la direction du COM Ouest (Oujda), puis la tête de l'état-major général (EMG), instance créée par le CNRA de Tripoli 1 en janvier 1960 ; ceci lui permettra de diriger de façon coordonnée toutes les troupes de l'ALN stationnées aux frontières. 1962 (juillet) : Boumediène entre à Alger, à la tête de ses troupes, et installe Ben Bella au pouvoir après avoir réduit l'opposition des Wilayas III et IV et neutralisé le groupe de Tizi Ouzou (composé essentiellement de K. Belkacem, H. Aït Ahmed et M. Boudiaf). 1963 (15 septembre) : élection de Ahmed Ben Bella à la magistrature suprême qui devient le premier président de la République algérienne indépendante. 1965 (19 juin) : Ahmed Ben Bella est renversé par un coup d'Etat (« sursaut révolutionnaire ») conduit par Boumediène et ses alliés du Groupe d'Oujda et de l'EMG. Un Conseil de la révolution, élargi quasi immédiatement à certains colonels de l'ALN, est créé, dont Boumediène devient le président. 1967 (14 décembre) : tentative de coup d'Etat fomentée par le chef d'état-major de l'ANP, le colonel T. Zbiri à laquelle s'associe, de façon ambiguë, le chef de la 1re Région militaire, le colonel Saïd Abid qui trouvera la mort dans des conditions mystérieuses. 1971 (24 février) : nationalisation des intérêts pétroliers étrangers. 1971 (novembre) : promulgation de l'ordonnance portant Gestion socialiste des entreprises et de l'ordonnance portant Révolution agraire. 1976 (22 novembre) : promulgation de la Constitution, adoptée par voie référendaire le 19 novembre. 1976 (10 décembre) : élection de Houari Boumediène à la magistrature suprême. 1977 (avril) : remaniement profond des structures du Gouvernement par lequel Boumediène revient sur le modèle de développement économique (cruel désaveu infligé à B. Abdesslam) et qui constitue le prélude à une véritable rupture avec le système précédent. 1978 (août) : de retour de Khartoum où il vient d'assister au 15e sommet de l'OUA, Boumediène tombe gravement malade. Des semaines durant, les médecins algériens et soviétiques se montrent incapables de procéder à un diagnostic précis de son état. 1978 (novembre) : Boumediène tombe dans un coma dépassé. Appelé à son chevet, le professeur Waldenström confirme que le chef de l'Etat est effectivement atteint d'une leucémie lymphoïde chronique et que son état est désespéré. 1978 (27 décembre) : décès du président Boumediène après 40 jours de coma. Son successeur qui n'a eu de cesse de prétendre avoir été désigné par Boumediène sur son lit de mort pour lui succéder, et ceci au mépris de tous les témoignages historiques, devait en réalité prendre sa retraite, à l'occasion du IVe Congrès du FLN.