La wilaya de Bouira recèle un patrimoine naturel riche, constitué d'une chaîne montagneuse importante renfermant des sites divers. Ainsi aux montagnes du sud de la wilaya, à l'instar des monts des Bibans et de celui de Dirah, la montagne du Djurdjura demeure celle qui offre le plus d'opportunités pour le développement du tourisme de montagne au niveau de cette wilaya. En effet, en plus des sites déjà aménagés, à l'image de la station climatique de Tikjda, le flanc sud de cette montagne offre une multitude d'endroits adéquats pour l'implantation d'infrastructures hôtelières, sportives, avec en prime la possibilité d'organisation d'une diversité d'activités culturelles et/ou sportives à longueur de saisons. Des disciplines courantes, on en retient le ski, l'alpinisme, l'écotourisme, et d'autres... pour les activités scientifiques de recherche, la montagne du Djurdjura constitue l'un des endroits les plus prisés avec un richissime patrimoine botanique. Il en est pour preuve les différentes expéditions déjà entreprises par le passé dans plusieurs sites. Pour rappel, il y a deux mois, un chercheur venu de l'université de Paris avait mené des recherches en collaboration avec le Parc national de Djurdjura sur le développement de la flore au niveau des trois stations climatiques du Djurdjura dont Tikjda et Tala Rana. Notons-le, cette région a été classée comme étant l'une des plus importantes réserves naturelles du pays et classé patrimoine mondial par l'Unesco. Parmi les sites, les plus riches relevant de la wilaya de Bouira, on cite entre autres la station climatique de Tikjda. Ce site se distingue par une richesse biologique, et touristique, et d'une beauté inégalée où des milliers de touristes y affluent tout le long de l'année, et plus particulièrement durant la saison hivernale. Celle-ci fait partie du Parc national de Djurdjura et s'étend sur tout le long du versant sud du Djurdjura sur une superficie estimée à plus 7 000 ha, à une altitude de 1470 m. Englobant une forêt qui abrite une importante population animale et autres espèces végétales diversifiées. Là, faut-il noter que, malheureusement, des pans entiers de ces forêts denses ont été ravagés par les flammes durant la dernière décennie. Pour les espèces animales, la menace d'extinction est toujours viable, surtout pour ce qui est des espèces protégées, à l'image de l'aigle royal, du singe magot. Par ailleurs, la station climatique de Tikjda demeure aussi le lieu favorable et privilégié des clubs sportifs algériens et même étrangers dont de nombreux athlètes d'élite sont, à maintes fois, venus séjourner au niveau du centre sportif de Tikjda (CNLST). Des stages de formation et de préparation pour des compétions de haut niveau, y ont été effectués. Tikjda est connue aussi pour avoir, chaque année, abrité des compétitions de sport de montagne à l'instar du ski et de l'alpinisme. A quelque 70 km à l'est de Bouira, c'est le site de Aïn Zebda relevant de la commune d'Aghbalou, à 1450 m d'altitude, qui appelle de nouvelles perspectives pour son exploitation. C'est le cas, par ailleurs, de la station de Tala Rana dans la commune de Saharidj, initialement prévue à l'intégration dans le cadre des ZET (zone d'extension touristique). Ce site hautement touristique, culminant à plus de 1400 m d'altitude, constitue la troisième plus grande station climatique du Djurdjura après celles de Tikjda et de Tala Guilef. Le Parc national du Djurdjura quant à lui, recèle une grande réserve naturelle s'étalant sur une superficie de 18 550 ha. Ce qui fait de ce site le coin le plus prisé des mordus de la nature et autres scientifiques. C'est-là donc autant d'atouts permettant aux pouvoirs publics de mettre en place un mécanisme de développement de l'investissement touristique à ce niveau.