Le cratère de Maâdna, situé dans la commune de Hassi Delaâ à Laghouat, suscite l'intérêt tant des touristes que des chercheurs. Selon des chercheurs en histoire de la région, ce cratère a été formé il y a près de trois millions d'années, suite à la chute d'une météorite d'une masse de 1 à 2 tonnes. Ce site, en butte à de multiples contraintes inhérentes au dépôt d'alluvions et à d'autres facteurs climatiques, en plus de l'absence d'études et de moyens techniques appropriés, mérite plus d'attention en vue d'une valorisation scientifique et touristique de la région. Selon un chercheur en histoire de la région, le site de Maâdna, découvert en 1928, a fait l'objet de plusieurs expéditions scientifiques, dont la dernière remonte à 1985 menée par l'association d'astronomie El Battani de la wilaya d'Oran en compagnie de son homologue française Novae. Cette mission d'exploration a permis aux chercheurs de relever des échantillons de roches à des fins d'analyses au laboratoire géologique de l'université de Nice, en France, en plus de la prise d'un millier de photographies et de la réalisation de 9 heures de films et de diapositifs. L'association française Novae a, dans le but d'enrichir ces explorations, procédé depuis à l'ouverture d'un site Web sur le cratère de Maâdna, dont la curiosité a attiré également une mission russe qui s'y est rendue. Le cratère a fait également l'objet d'une visite en 2007 de deux commissions représentant respectivement le Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (Craag) de Bouzaréah et le Centre national d'études et de recherches en urbanisme (Cneru) en vue d'études visant à valoriser le site. La direction du tourisme de Laghouat a, de son côté, fait part de la classification, à la faveur des assises nationales du secteur tenues l'année dernière, du cratère au titre de zone touristique. Elle a indiqué, toutefois, que le site n'a bénéficié d'aucune opération visant à sa valorisation, hormis l'ouverture d'un accès y menant, décidée lors d'une session de l'APW. Le P/APC de Hassi Delaâ et des associations culturelles ont, à ce titre, sollicité les pouvoirs publics pour accorder une importance à ce site touristique qui n'a pas encore divulgué tous ses secrets.