Ben Zerga, douar Ben Ziane ou encore Souachat sont de petites agglomérations de l'est algérois qui illustrent bien la situation d'abandon qu'endurent certaines localités de la capitale. La population de ces trois localités, situées sur le CW149, manquent de toutes les commodités devant hisser leur cadre de vie à un rang plus au moins acceptable. A Souachat, ce hameau de maisons, qui est la dernière agglomération avant d'entamer la RN5, connaît un isolement sans égal. Il n'y a, en fait, ni centre de santé ni bureau de poste et encore moins de structures sportives ou de loisirs. Ainsi, la localité est facilement assimilable à une quelconque bourgade rurale. La seule activité existante est le commerce de fruits et légumes, sur le bas-côté de la route. L'endroit est ainsi connu des habitants de la région pour être un marché, où ils s'approvisionnent en denrées alimentaires. Hormis cette activité lucrative pratiquée par les jeunes désœuvrés de Souachat, la vie semble, ici, s'être arrêtée pour un répit indéterminé. « Le problème majeur, dont nous subissons au quotidien les conséquences, est l'absence d'un centre de santé, ceci nous oblige à nous déplacer à Bordj El Kiffan ou Dergana pour le moindre soin », assure un habitant de la localité, avant d'ajouter : « Il est impératif, voire urgent, de réaliser un centre de santé qui assurera les gardes, notamment de nuit, pour nous éviter les déplacements vers les centres spécialisés en cas d'urgence. » Quant aux structures devant soustraire les jeunes de Souachat aux méandres du désœuvrement, le constat est plus qu'atterrant, car il n'y a aucune forme de prise en charge dans ce domaine pour les enfants et les jeunes de la bourgade qui sont livrés à eux-mêmes. Au douar Ben Ziane, qui se trouve à la sortie de Ben Zerga, le même constat qu'affiche Souachat peut être aisément calqué sur cet endroit qui est également délaissé par les autorités locales avec, cependant, une particularité qui rend encore plus insupportable la vie de ses habitants : la pollution qu'engendre une partie de l'oued El Hamiz qui passe au beau milieu de l'agglomération. « Nous attendons, depuis des années, une opération de curage de l'oued, ce qui permettrait, un tant soit peu, d'améliorer notre cadre de vie », dira un habitant du douar. A Ben Zerga, qui se trouve sur le même axe routier, le nombre d'habitations est plus important. Le manque d'infrastructures de base est plus que palpable, car il n'y a également ni centre de santé ni bureau de poste et encore moins de centre culturel ou de maison de jeunes. Le dénominateur commun entre ces trois localités est, cependant, l'état des routes qui sont dans leur majorité impraticables. S'y ajoute également le problème du transport qui se pose avec acuité. En somme, ces trois localités ne sont desservies par aucune navette, ce qui rend la scolarité des enfants très difficile, car ils sont contraints, pour rejoindre leurs établissements scolaires, de faire de l'auto-stop.