Commune à vocation typiquement agricole, Téleghma tente de rattraper le retard en matière de développement local. S'étalant sur une superficie agricole de 17 233 ha, dont 1 167 ha irrigués, Téleghma, cette commune du sud de la wilaya qui compte près de 48 000 habitants, tente de s'arrimer à la locomotive du développement local. De gros budgets ont, en ce sens, été alloués par l'Etat à cette municipalité qui peine cependant à sortir de l'ornière. Messaoud Haddadou, P/APC, assisté du chef de la daïra, Ahmed Triki, a décortiqué, lors de la conférence de presse organisée, avant-hier par la cellule de communication de la wilaya, intitulée « Forum bimensuel de la wilaya », les programmes induits au titre des plans communaux de développement (PCD) entre l'année 2005 et 2008 et les propositions d'inscription de projets communaux de développement au titre du budget d'équipement de l'Etat pour l'année 2009. S'agissant du budget de la wilaya, la commune de Téleghma a bénéficié, de 2005 à 2008, de 21 opérations pour une enveloppe globale de 28 millions de dinars. Opérations touchant essentiellement à la réhabilitation du CW3, l'aménagement de certains quartiers, le gaz naturel et l'électricité. Dans le cadre des PCD concernant cette même période, 32 autres opérations relatives à l'ouverture de pistes au niveau de certaines mechtas, aux aménagements urbains, à l'aménagement du stade communal, l'alimentation en eau potable et l'installation de réseaux des eaux usées d'un montant total dépassant les 400 millions de dinars, ont été, pour la plupart, achevées ou en voie de l'être. Abordant les questions de l'AEP et du réseau d'assainissement, le premier magistrat de la ville de Téleghma estime que l'alimentation en eau potable ne pose pas problème. « A Téleghma (chef-lieu), comme à Ouled Smaïl (la plus importante agglomération), le taux de raccordement au réseau est de 98%. Quant au réseau d'assainissement, le pourcentage de raccordement est respectivement de l'ordre de 90 et 95% ». L'habitat rural avec une cadence peu convaincante, soit 187 unités, dont 94 achevées, 38 en réalisation et 55 non lancées, ne plaide pas pour l'optimisme face aux demandes grandissantes. Idem pour le logement social qui, en dépit de quelques réalisations en la matière, cumule encore près de 4 600 dossiers (en instance). Du côté des locaux à usage professionnel, ce n'est pas l'embellie non plus car, à en croire les explications de l'édile, « certains couacs ayant trait aux critères de sélection, mis en avant par les organismes du dispositif du microcrédit seraient à l'origine du retard quant à la mise en service et l'exploitation de ces locaux ». Le marasme socioéconomique et la déliquescence dans tous les domaines de la vie active, qui ont caractérisé la mandature de la défunte assemblée communale, sur fond d'une guéguerre fratricide et d'un blocage persistant, ont, dans une très grande proportion, constitué un frein au développement local. De grands défis en perspective attendent les nouveaux locataires de l'Hôtel de ville, sommés de rattraper les énormes retards relevés dans plusieurs secteurs.