Les chiffres des stocks hebdomadaires pétroliers américains rendus publics hier après-midi ont fait baisser les prix du pétrole aussi bien à New York qu'à Londres. Alors que les analystes s'attendaient à une hausse d'environ 1,5 million de barils pour le pétrole brut, l'agence gouvernementale américaine d'information sur l'énergie a annoncé une hausse de 6,7 millions de barils de pétrole brut pour la semaine passée. Ce chiffre a eu une influence très rapide sur les prix, qui ont perdu une partie des gains de ces derniers jours. Le brut léger américain a perdu 3,51 dollars en étant à 45,07 dollars le baril. Les stocks d'essence ont augmenté de 3,3 millions de barils par jour, alors que les analystes prévoyaient une augmentation de 1,6 million de barils par jour. Les stocks de distillats ont augmenté de 1,8 million de barils contre une augmentation prévue de 700 000 barils. Des quantités énormes de pétrole restent stockées dans des tankers pour ne pas être vendues à bas prix vu la mauvaise conjoncture. Ces stocks signifient aussi que la demande reste faible. Vers 16h GMT, le light sweet crude était à 44,83 dollars le baril, en recul de 3,75 dollars par rapport à la clôture de mardi. Le brent était à 48,49 dollars, en recul de 2,04 dollars par rapport à la clôture de mardi.Malgré ces chiffres des réserves qui sont des facteurs de baisse pour les prix, les cours restent soutenus quand même. Les mauvaises nouvelles pour l'économie en matière d'emploi et d'activité industrielle auraient pu faire chuter encore plus bas les prix avec la hausse des stocks. Mais le marché reste quand même attentif aux efforts faits par les pays de l'OPEP pour diminuer l'offre et stabiliser le marché pétrolier. L'arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche le 20 janvier prochain et les chiffres dévoilés pour son plan de relance, qui pourrait atteindre les 1000 milliards de dollars, n'ont pas laissé insensible le marché pétrolier. C'est ce qui explique la résistance des prix dans la fourchette 45-50 dollars malgré les nombreuses mauvaises nouvelles sur le front de l'économie ou celui des fondamentaux comme les stocks. Vers 17h GMT, le baril de light sweet crude à New York était au dessus des 45 dollars à 45,08. Le brent était à 48,08 dollars le baril.