Les prix du pétrole but ont évolué avec une grande volatilité durant la semaine qui vient de s'écouler. En effet en près de quarante-huit heures, soit pendant les journées du mercredi et jeudi passées, les prix ont reculé d'environ 5 dollars. Ce mouvement vers le bas est surtout du à l'augmentation des stocks d'essence aux Etats Unis. Alors qu'il avaient clôturé mardi dernier à des niveaux proches des 75 dollars le baril avec 74,61 dollars le baril à New York et 74,97 dollars le baril à Londres, les prix sont même descendus sous la barre des 70 dollars à New York à la clôture de jeudi soit le lendemain de la publication des chiffres hebdomadaires des stocks des produits pétroliers. Le baril de light sweet crude était coté à 69,40 dollars jeudi à 16h GMT sur le marché new yorkais.Tandis que le brent était coté à la même heure à Londres à 70,16 dollars. Cette chute subite en 48 heures a suivi l'annonce mercredi de la reprise des stocks d'essence aux Etats Unis après un déclin qui a duré deux mois.Pourtant dans la matinée,les prix s'étaient rapprochés des 75 dollars portés par la perspective d'un autre recul des stocks prévu par les analystes.Ces derniers avaient pronostiqué une nouvelle baisse des stocks d'environ 650 000 barils.Les prévisions portaient aussi sur une autre baisse des stocks de pétrole brut d'environ 150 000 barils ainsi que ceux des produits distillés de 100 000 barils. Selon les chiffres hebdomadaires du département de l'énergie rendus publics mercredi, les stocks d'essence ont augmenté de 2,1 millions de barils.Tandis que les stocks de pétrole brut ont connu eux aussi une progression de 1,7 million de barils alors que les prévisions des analystes donnaient une baisse de 150 000 barils. Ces hausses ont surpris le marché qui a réagi fortement avec une perte de 5 dollars pour le baril en deux jours. Mais malgré ces pertes qui confirment encore une fois la volatilité très grande du marché qui avait même anticipé sur une pénurie d'essence durant la saison des départs en vacances, le marché reste suspendu aux conflits géopolitiques. L'autre facteur qui a contribué à un recul des cours est la reprise progressive de l'activité des raffineries aux Etats Unis. De plus un nouveau gisement de pétrole est entré en exploitation au Nigeria. En effet le groupe anglo-néerlandais Shell a annoncé mardi dernier avoir commencé l'extraction du pétrole à partir d'un nouveau champ offshore au Nigeria.La production a démarré avec un volume de 210 000 barils par jour pour une première phase selon le Groupe pétrolier. La production de ce champ ne devrait pas connaître de problèmes vu qu'il est situé en offshore et à une centaine de kilomètres au large des cotes du Delta du Niger, la région qui connaît beaucoup d'instabilité dans la production pétrolière à cause des attaques des militants du Delta. Ce recul des prix est venu après un mouvement haussier qui a vu le brent battre son record mardi soir.Au moment ou les cinq membres du Conseil de sécurité tenait une réunion avec l'Allemagne pour examiner d'éventuelles sanctions contre l'Iran, les prix avaient connu une hausse qui leur avait fait retrouver leur niveau de la semaine d'avant avec le light sweet crude à 74,61 dollars en clôture à New York et le brent à un niveau historique de 74,97 dollars à Londres. Cette hausse a fini par être annulée avec la publication des chiffres hebdomadaires des stocks américains qui ont fait reculé le spectre d'une pénurie d'essence. Toutefois le différend entre l'Iran et les pays occidentaux sur le nucléaire continuera à influer sur le marché du pétrole. D'ailleurs il a suffit d'une nouvelle déclaration ferme du Président iranien faite vendredi pour faire remonter les cours. Le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui intervenait vendredi à Bakou lors d'un sommet économique régional organisé par l'Azerbaïdjan, a indiqué que son pays allait poursuivre son activité pour arriver à produire du combustible nucléaire à une échelle industrielle. Après cette déclaration les cours ont repris vendredi après midi. Après avoir chuté sous les 70 dollars, le light sweet crude est remonté à 70,50 dollars le baril vendredi à New York vers 16h 30 GMT. Tandis que le brent passait à 71,14 dollars le baril à Londres. Ainsi malgré le recul de la crainte d'une pénurie d'essence sur le marché américain et le démarrage d'un nouveau gisement de pétrole au Nigeria de 210 000 b/j, le marché reste connecté au dessus de la barre des 70 dollars porté par le différend entre l'Iran et les pays occidentaux sur le nucléaire.